DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:L'école Stroganoff à Moscou
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.21404#0583
L’ECOLE STROGANOFF A MOSCOU
'enseignement du dessin à tous ses degrés a été organisé et répandu
avec une grande activité dans la plupart des pays de l’Europe.
On croit généralement que ce mouvement ne s’est pas encore produit
en Russie; c’est une erreur. Les idées et les vues qui ont inspiré les en-
treprises dont on voit en Angleterre, en Belgique et dans quelques États allemands,
les résultats déjà si remarquables, sont celles du gouvernement russe depuis bien
des années; mais, en Russie, on rencontre dans l’exécution des difficultés considé-
rables; les progrès sont lents et restent inaperçus.
C’est sans doute parce qu ils ont le sentiment du plus grand effort que ces difficul-
tés, inconnues ailleurs, exigent pour être surmontées chez eux, que tant de Russes
apportent dans l’étude des questions qui touchent à l’enseignement du dessin et de
l’art une ardeur et une énergie auxquelles nous ne sommes pas habitués, et il est
juste de reconnaître qu’ils donnent, dans leurs opinions et leurs décisions, la preuve
d’un esprit élevé, sensé et persévérant.
On a, dans de récents écrits, porté un jugement peu favorable sur une des princi-
pales écoles russes; cette école aurait mérité une appréciation plus bienveillante. Nous
allons essayer défaire connaître cet établissement.
Le comte Serge Stroganoff a eu, le premier, en Russie, la pensée d’aider au pro-
grès des manufactures nationales par un enseignement populaire du dessin; il a mis à
exécution le projet qu’il avait conçu.
Avant l’année 1860, il y avait à Moscou deux écoles spéciales de dessin :
L’une avait été fondée en 1825 par le comte Stroganoff dont nous venons de parler.
Elle fut entretenue à ses frais jusqu’en 1848, et fut cédée en cette année par son fon-
dateur au gouvernement.
L’autre école était plus récente.
Toutes les deux avaient pour objet l’enseignement du dessin en vue de son appli-
cation à l’industrie.
Les deux écoles ne rendaient pas les services qu’on attendait d’elles, et Ton
chercha, en 1859, les moyens de les ramener à leur véritable destination.
De cette étude sortit un projet qui fut accepté par les ministres des finances, de
l’instruction publique et de l’intérieur, et qui reçut, le 2 janvier 1860, l’approbation de
l’empereur.
Les deux écoles furent réunies, et c’est ainsi que fut formée la nouvelle école qui
'enseignement du dessin à tous ses degrés a été organisé et répandu
avec une grande activité dans la plupart des pays de l’Europe.
On croit généralement que ce mouvement ne s’est pas encore produit
en Russie; c’est une erreur. Les idées et les vues qui ont inspiré les en-
treprises dont on voit en Angleterre, en Belgique et dans quelques États allemands,
les résultats déjà si remarquables, sont celles du gouvernement russe depuis bien
des années; mais, en Russie, on rencontre dans l’exécution des difficultés considé-
rables; les progrès sont lents et restent inaperçus.
C’est sans doute parce qu ils ont le sentiment du plus grand effort que ces difficul-
tés, inconnues ailleurs, exigent pour être surmontées chez eux, que tant de Russes
apportent dans l’étude des questions qui touchent à l’enseignement du dessin et de
l’art une ardeur et une énergie auxquelles nous ne sommes pas habitués, et il est
juste de reconnaître qu’ils donnent, dans leurs opinions et leurs décisions, la preuve
d’un esprit élevé, sensé et persévérant.
On a, dans de récents écrits, porté un jugement peu favorable sur une des princi-
pales écoles russes; cette école aurait mérité une appréciation plus bienveillante. Nous
allons essayer défaire connaître cet établissement.
Le comte Serge Stroganoff a eu, le premier, en Russie, la pensée d’aider au pro-
grès des manufactures nationales par un enseignement populaire du dessin; il a mis à
exécution le projet qu’il avait conçu.
Avant l’année 1860, il y avait à Moscou deux écoles spéciales de dessin :
L’une avait été fondée en 1825 par le comte Stroganoff dont nous venons de parler.
Elle fut entretenue à ses frais jusqu’en 1848, et fut cédée en cette année par son fon-
dateur au gouvernement.
L’autre école était plus récente.
Toutes les deux avaient pour objet l’enseignement du dessin en vue de son appli-
cation à l’industrie.
Les deux écoles ne rendaient pas les services qu’on attendait d’elles, et Ton
chercha, en 1859, les moyens de les ramener à leur véritable destination.
De cette étude sortit un projet qui fut accepté par les ministres des finances, de
l’instruction publique et de l’intérieur, et qui reçut, le 2 janvier 1860, l’approbation de
l’empereur.
Les deux écoles furent réunies, et c’est ainsi que fut formée la nouvelle école qui