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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 1.1869

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Nr. 6
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Arbaud, Léon: Mademoiselle Godefroid, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.21404#0533

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1

MADEMOISELLE GODEFROID

ous l’avons dit : du jour où MUe Gode-
froid quitta le pensionnat de Saint-Ger -
main et déserta l’étoile de M",e Campan,
avant même que, cédant aux sollicita-
tions de François Gérard et de sa femme,
elle fût venue se fixer auprès d’eux et
habiter leur maison, il faut cesser de
parler d’elle isolément et ne plus la
séparer du maître et de l’ami auquel elle
avait consacré sa vie.

Le talent, l’esprit, la personnalité
tout entière de cette aimable artiste s’absorbe et devient dès lors un des
éléments de la noble et grande existence que, seul entre tous les artistes
contemporains, Gérard sut se créer. Dans ce temps, en effet, où l’on
comptait encore à Paris beaucoup de salons, et où ces salons exerçaient,
grâce à cette sociabilité que peu à peu nous avons vue disparaître, une
influence qui les élevait presque à la hauteur d’une institution, Gérard
avait fait de sa maison le lieu de réunion, et pour ainsi dire le centre de
tous ceux qui aimaient, cultivaient ou protégeaient les arts.

Homme d’un esprit supérieur, il attirait naturellement autour de
lui, en même temps que les artistes, tous les gens de lettres et les
hommes d’intelligence. Les étrangers abondèrent chez lui lorsque la
chute du premier empire leur eut rouvert les frontières de la France. La
physionomie très-particulière de ce salon était de nature à piquer vive-
ment la curiosité. Les célébrités des genres les p’us divers s’y cou-
doyaient et ne se rencontraient guère que là. On y vit successivement

1. Voir la livraison de janvier -1869.
 
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