DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:Duplessis, Georges: Michel de Marolles: Abbé de Villeloin, amateurs d'estampes
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.21404#0544
MICHEL DE MAROLLES
ABBÉ DK VILLELOIN, AMATEUR D’ESTAMPES
De tous les amateurs d’estampes qui
out laissé un nom dans la curiosité, il
n’en est pas de plus connu que Michel
de Marolles, abbé de Villeloin, né en
Touraine le 22 juillet 1600 \ mort à
Paris le 6 mars 1681. Non-seulement il
fut un des premiers qui songea à re-
cueillir ces feuilles volantes, condam-
nées, par leur nature fragile, à une
perte certaine si elles ne prennent pas
place, dès leur apparition, dans quelque
cabinet d’amateur, mais il eut encore
le bonheur de former une collection
assez importante pour que Colbert,
après en avoir référé à Félibien et à
Pierre Mignard, en ait proposé l’acqui-
sition au roi. Louis XIV, à la requête
de son ministre, signa l’acte d’achat en
1667 1 2, et cette collection, unique en
son genre, vint, cette année même,
acci'oître les dépôts de manuscrits, de
livres et d’objets antiques que possédait déjà la Bibliothèque royale 3.
1. Mémoires de Marolles. Amsterdam, 1785. 3 vol. in-12, 1.1, p. 2.
2. La collection fut payée en 1668. (Bibliothèque impériale, bâtiments du Roi.
Mélanges Colbert, 315, f° 186 recto.) « — Du 18 juin 1668. Au sr abbé de Marolles
pour un grand nombre d’estampes des plus grands maîtres de l’antiquité qu’il a ven-
dues au Roy. 26,000 livres.
3. Si l’on en croît l’abbé de Lubersac (Observations particulières sur les Monu-
ments de la capitale de la France, in-f°. p. xxxix), « le Roi en fit tellement son
ABBÉ DK VILLELOIN, AMATEUR D’ESTAMPES
De tous les amateurs d’estampes qui
out laissé un nom dans la curiosité, il
n’en est pas de plus connu que Michel
de Marolles, abbé de Villeloin, né en
Touraine le 22 juillet 1600 \ mort à
Paris le 6 mars 1681. Non-seulement il
fut un des premiers qui songea à re-
cueillir ces feuilles volantes, condam-
nées, par leur nature fragile, à une
perte certaine si elles ne prennent pas
place, dès leur apparition, dans quelque
cabinet d’amateur, mais il eut encore
le bonheur de former une collection
assez importante pour que Colbert,
après en avoir référé à Félibien et à
Pierre Mignard, en ait proposé l’acqui-
sition au roi. Louis XIV, à la requête
de son ministre, signa l’acte d’achat en
1667 1 2, et cette collection, unique en
son genre, vint, cette année même,
acci'oître les dépôts de manuscrits, de
livres et d’objets antiques que possédait déjà la Bibliothèque royale 3.
1. Mémoires de Marolles. Amsterdam, 1785. 3 vol. in-12, 1.1, p. 2.
2. La collection fut payée en 1668. (Bibliothèque impériale, bâtiments du Roi.
Mélanges Colbert, 315, f° 186 recto.) « — Du 18 juin 1668. Au sr abbé de Marolles
pour un grand nombre d’estampes des plus grands maîtres de l’antiquité qu’il a ven-
dues au Roy. 26,000 livres.
3. Si l’on en croît l’abbé de Lubersac (Observations particulières sur les Monu-
ments de la capitale de la France, in-f°. p. xxxix), « le Roi en fit tellement son