UN COFFRET DE MARIE STUART.
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fut ni plus chaste ni plus sainte que la plupart des princesses de son temps.
Mais ce que personne ne pourra refuser de reconnaître, ce sont ses
penchants littéraires et artistiques, son goût pour les plaisirs de l’intel-
ligence, la poésie et les beaux-arts. Aussi tout ce qui lui a appartenu,
tout ce qui a été touché de ses belles mains d’ivoire, tout ce qui a approché
sa personne en France et en Écosse, avant et pendant sa longue prison
d’Angleterre, meubles, livres, bijoux, simples objets de toilette, est-il
recherché avec passion par les collectionneurs, qui savent de reste que
tout cela a reçu et conservé un cachet particulier de distinction qu’ex-
plique à cette époque la renaissance des arts à la cour de France.
CO FF HE T DE MARIE STUART.
On connaît déjà quelques reliques de Marie Stuart recueillies, hélas !
en très-petit nombre dans les musées des souverains et dans les collec-
tions privées, moins pauvres peut-être que les musées des souverains qui
ont bien autre chose à faire que de rassembler les souvenirs de leurs
prédécesseurs.
Nous donnons ici la gravure d’un charmant coffret à bijoux de la
seconde époque de la vie de Marie Stuart, comme le prouve l’inscription
que nous publions plus bas. Ce petit chef-d’œuvre de l’art appliqué aux
usages domestiques fait l’ornement de notre cabinet depuis plus de trente
ans. Lord Brougham, qui l’y avait vu autrefois, voulut le revoir il y a quel-
ques années, et, comme il nous le disait, le tenir encore une fois entre ses
mains, car il confessait pour ce souvenir de la reine d’Écosse une réelle
admiration, une sorte de vénération.
Cette cassette, dont les gravures qui accompagnent notre notice
dispensent de faire une longue description, est revêtue de velours violet
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fut ni plus chaste ni plus sainte que la plupart des princesses de son temps.
Mais ce que personne ne pourra refuser de reconnaître, ce sont ses
penchants littéraires et artistiques, son goût pour les plaisirs de l’intel-
ligence, la poésie et les beaux-arts. Aussi tout ce qui lui a appartenu,
tout ce qui a été touché de ses belles mains d’ivoire, tout ce qui a approché
sa personne en France et en Écosse, avant et pendant sa longue prison
d’Angleterre, meubles, livres, bijoux, simples objets de toilette, est-il
recherché avec passion par les collectionneurs, qui savent de reste que
tout cela a reçu et conservé un cachet particulier de distinction qu’ex-
plique à cette époque la renaissance des arts à la cour de France.
CO FF HE T DE MARIE STUART.
On connaît déjà quelques reliques de Marie Stuart recueillies, hélas !
en très-petit nombre dans les musées des souverains et dans les collec-
tions privées, moins pauvres peut-être que les musées des souverains qui
ont bien autre chose à faire que de rassembler les souvenirs de leurs
prédécesseurs.
Nous donnons ici la gravure d’un charmant coffret à bijoux de la
seconde époque de la vie de Marie Stuart, comme le prouve l’inscription
que nous publions plus bas. Ce petit chef-d’œuvre de l’art appliqué aux
usages domestiques fait l’ornement de notre cabinet depuis plus de trente
ans. Lord Brougham, qui l’y avait vu autrefois, voulut le revoir il y a quel-
ques années, et, comme il nous le disait, le tenir encore une fois entre ses
mains, car il confessait pour ce souvenir de la reine d’Écosse une réelle
admiration, une sorte de vénération.
Cette cassette, dont les gravures qui accompagnent notre notice
dispensent de faire une longue description, est revêtue de velours violet