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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 1.1869

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Nr. 2
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Lecoy de La Marche, Albert: L' Académie de France à Rome d'après la correspondance de ses directeurs, [1]: (1666 - 1792)
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https://doi.org/10.11588/diglit.21404#0135

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L’ACADÉMIE DE FRANCE A ROME

D’APRÈS LA CORRESPONDANCE DE SES DIRECTEURS

(1666- 1792).

e règne de Louis XIV a vu surgir une mul-
titude d’institutions qui ont duré et qui
durent encore : c’est leur plus grand éloge
et le meilleur témoignage de leur utilité.
Lorsqu’une œuvre humaine a traversé des
désastres politiques et financiers comme ceux
des dernières années du grand roi, de la
minorité de Louis XV et de la Révolution, sa
vitalité est surabondamment démontrée. Son
état peut se modifier ; elle peut même
vaciller sur ses bases : les secousses ne font que la consolider, et, jus-
tifiée par l’expérience, elle demeure. Tel est le cas de la célèbre Aca-
démiê de France, fondée à Rome par Colbert, et qui depuis deux cents
ans a donné au monde tant de grands artistes. Personne cependant n’a,
jusqu’ici, scruté d’une manière approfondie les annales de cet établisse-
ment, et l’on a cru qu’à l’instar des peuples heureux il n’avait point
d’histoire1. Il faut dire que les matériaux à l’aide desquels on peut re-
construire son passé en détail sont restés oubliés, inconnus même des
amateurs et des curieux, qui, dans leurs recherches, les ont effleurés

1. Dictionnaire de l’Académie des beaux-arts, au mot Académie de France a
Rome. Cet article, qui renferme d’ailleurs d’utiles renseignements, ne traite guère que
de la fondation de l’Académie et de son organisation moderne. L’éditeur des Lettres
de Colbert, qui iui consacre aussi quelques pages dans l’introduction de son cinquième
volume (pages lxviii-lxxi), a dû naturellement s’arrêter à l’époque de la mort du
grand ministre.
 
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