DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:Pharaon, Florian: La peinture et la sculpture chez les musulmans
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.21404#0461
LA PEINTURE ET LA SCULPTURE
CHEZ LES MUSULMANS
Un musulman convaincu, un des hommes les
plus instruits de l’Islamisme, le général Khére-
dine, ancien ministre de la marine à Tunis et
président du grand conseil tunisien, a publié, il
y a quelque temps, un opuscule intitulé : Ré-
formes nécessaires aux Etats musulmans. Ce
travail très-remarquable n’est que la préface
d’une œuvre considérable.
Après avoir établi la situation des États mu-
sulmans par rapport à la civilisation européenne,
l’éminent écrivain arabe dit :
« En partant de ces prémisses incontestables, tout bon musulman
« sincèrement convaincu que la loi islamique suffit constamment et par-
ci tout à toutes les exigences du spirituel et du temporel, et sachant
« qu’une bonne réglementation des affaires civiles ne peut être qu’avan-
ce tageuse aux intérêts religieux, doit reconnaître avec regret que la
« plupart de nos ulémas, qui sont investis de la double mission de sau-
ce vegarder les intérêts spirituels et matériels de notre loi théocratique
ci et de développer l’application successive de ces derniers, par une in-
« terprétation intelligente et conforme aux besoins de l’époque, se mon-
« trent peu soucieux de connaître les aflaires intérieures de leur pays et
ce qu’ignorant complètement ce qui se passe chez les autres ils se
» trouvent par suite, sans qu’il soit besoin de le démontrer, dans l’impos-
« sibilité de remplir convenablement leur mission temporelle. »
L’honorable général, après avoir constaté l’ignorance des ulémas,
indique la voie dans laquelle doivent entrer les interprètes de la loi
religieuse.
Pour aider l’œuvre de transformation sociale que tente le général
CHEZ LES MUSULMANS
Un musulman convaincu, un des hommes les
plus instruits de l’Islamisme, le général Khére-
dine, ancien ministre de la marine à Tunis et
président du grand conseil tunisien, a publié, il
y a quelque temps, un opuscule intitulé : Ré-
formes nécessaires aux Etats musulmans. Ce
travail très-remarquable n’est que la préface
d’une œuvre considérable.
Après avoir établi la situation des États mu-
sulmans par rapport à la civilisation européenne,
l’éminent écrivain arabe dit :
« En partant de ces prémisses incontestables, tout bon musulman
« sincèrement convaincu que la loi islamique suffit constamment et par-
ci tout à toutes les exigences du spirituel et du temporel, et sachant
« qu’une bonne réglementation des affaires civiles ne peut être qu’avan-
ce tageuse aux intérêts religieux, doit reconnaître avec regret que la
« plupart de nos ulémas, qui sont investis de la double mission de sau-
ce vegarder les intérêts spirituels et matériels de notre loi théocratique
ci et de développer l’application successive de ces derniers, par une in-
« terprétation intelligente et conforme aux besoins de l’époque, se mon-
« trent peu soucieux de connaître les aflaires intérieures de leur pays et
ce qu’ignorant complètement ce qui se passe chez les autres ils se
» trouvent par suite, sans qu’il soit besoin de le démontrer, dans l’impos-
« sibilité de remplir convenablement leur mission temporelle. »
L’honorable général, après avoir constaté l’ignorance des ulémas,
indique la voie dans laquelle doivent entrer les interprètes de la loi
religieuse.
Pour aider l’œuvre de transformation sociale que tente le général