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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 19.1879

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Nr. 4
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Clément de Ris, Louis: Musée impérial de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, 2: musées du Nord
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https://doi.org/10.11588/diglit.22839#0358

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

le Buggiardini. Je n’ai plus les œuvres de cet artiste assez présentes à la
mémoire pour discuter cette attribution.

Une bonne signature à relever figure sur la Vierge avec clés saints,
d’Innocenzo da Imola : Inocentivs Franchvccivs Imolensis faciebat.
Ml) X XXII. Le tableau n’a pas d’autre importance.

Le chevalet contenant le Saint Georges de Raphaël est double et
présente de l’autre côté la jolie Madonna ciel latte du Corrège, peinte,
selon Pungileoni, en 1519. Est-ce un admirable chef-d’œuvre comme le
proclament certains amateurs? Est-ce seulement une agréable composi-
tion d’un artiste un peu surfait, comme je le crois? Je constate le
débat sans chercher à le résoudre.

Les vieux coureurs de ventes publiques n’ont pas oublié l’impres-
sion causée à la vente du maréchal Soult, en 1851, par la Tête de Christ
de Sébastien del Piombo, connue sous le nom de Portement cle croix.
La Russie la paya /il,000 lh. Nous l’avons retrouvée avec d’autant plus
de plaisir à l’Ermitage, que notre admiration de 1872 a confirmé notre
enthousiasme de 1851. Le sujet a beaucoup préoccupé Sébastien del
Piombo. Il en a fait au moins une réplique en plus petit, exposée aujour-
d’hui au Musée de Madrid. En outre, le prince Napoléon en possédait
dans sa collection une très belle imitation faite autour de Sébastien qui
avait précédemment appartenu à M. Reiset. Mais, bien que le sujet et
l’ensemble de la composition soient les mêmes que dans les tableaux de
Madrid et de l’Ermitage, il n’y a cependant pas identité entre les trois
œuvres, la pose n’est pas absolument la même, les lignes et le mouve-
ment différent; bref, c’est le même sujet, ce n’est pas le même tableau.
Il ne serait pas difficile d’en trouver ailleurs encore d’autres imitations
ou copies. La signature F... Sebast... est en partie couverte par le cadre.

La Descente cle croix du même maître est fort belle. M. Cavalcasselle
la compare avec raison à la Sainte Famille de la collection Baring, à
Londres, et fait remarquer que son intérêt tient au mélange des élé-
ments vénitiens et florentins dont Fra Luciano a su se composer une
manière très individuelle et très accentuée.

Du Titien, deux tableaux : La Vierge et l’Enfant et le Portrait du
cardinal Pcdlavicini qui, quoique placé un peu haut, m’a paru supé-
rieur à la Vierge. La Danaè est une répétition du tableau de Naples
que je ne crois pas originale.

La Judith, de Moretto de Brescia, ne fera pas oublier les deux toiles
célèbres de Vienne et de Francfort.

Jupiter et Jo, du Meldolla (Andrea Schiavone), n’a d’autre intérêt
qu’un beau paysage peint par Domenico Campagnola.
 
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