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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
2° Se rendre un compte exact du milieu dans lequel il a vécu et des
éléments de son éducation artistique, scientifique et littéraire;
3° Signaler les sources multiples auxquelles il a puisé pour com-
poser son livre;
Ix° Comparer son système d’esthétique avec ceux en usage, de son
temps, chez les littérateurs et les artistes de l’Italie;
5° Déterminer le nom du dessinateur des illustrations de YHypnè-
rotomachie ;
6° Montrer le degré d’influence qu’elle eut, au delà des monts,
durant les premières années du xviG siècle;
7° Indiquer les circonstances qui ont amené Jean Martin1 à publier
une traduction du livre de Francesco Colonna;
8° Déterminer le nom du dessinateur des gravures de la paraphrase
française ;
9° Préciser le degré d’influence que l’importation de Martin eut, en
France, sur les différentes branches de l’art;
10° Clore le travail demandé par une note bibliographique sur les
diverses éditions, traductions et résumés du texte.
Or tout cela exige, mon cher directeur, de longues recherches dans
les bibliothèques les mieux fournies en livres italiens, antérieurs et immé-
diatement postérieurs à 1Zi99, année où Aide Manuce édita ce chef-
d’œuvre typographique. Sans parler d’un voyage à Venise et dans les
contrées circonvoisines, indispensable pour se rendre, à tous les points
de vue, maître de son sujet.
Que de fois j’ai parcouru le livre de Colonna, et étudié les gravures
qui le complètent, sans pouvoir aller au delà d’une appréciation som-
maire de leur ensemble, faute d’avoir en ma possession les connaissances
nécessaires à quiconque veut aller au fond des choses ! Ne m’en demandez
donc pas, aujourd’hui, davantage.
II.
Tout est problème dans ce volume étrange, qui accuse des aptitudes
très diverses chez son auteur. Quoi qu’on ait pu dire, le dominicain
Jean Martin, né à Paris à la fin du xve siècle, mort dans la même ville vers
'1553. Il fut d’abord secrétaire de Maximilien Sforza, qui, après avoir cédé le duché de
Milan à François Ier, se retira en France, où il mourut en 1530. Ce premier protec-
teur décédé, Martin passa au service du cardinal de Lenoncourt. On a de lui une
foule de traductions d’ouvrages italiens, dont plusieurs concernent les arts.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
2° Se rendre un compte exact du milieu dans lequel il a vécu et des
éléments de son éducation artistique, scientifique et littéraire;
3° Signaler les sources multiples auxquelles il a puisé pour com-
poser son livre;
Ix° Comparer son système d’esthétique avec ceux en usage, de son
temps, chez les littérateurs et les artistes de l’Italie;
5° Déterminer le nom du dessinateur des illustrations de YHypnè-
rotomachie ;
6° Montrer le degré d’influence qu’elle eut, au delà des monts,
durant les premières années du xviG siècle;
7° Indiquer les circonstances qui ont amené Jean Martin1 à publier
une traduction du livre de Francesco Colonna;
8° Déterminer le nom du dessinateur des gravures de la paraphrase
française ;
9° Préciser le degré d’influence que l’importation de Martin eut, en
France, sur les différentes branches de l’art;
10° Clore le travail demandé par une note bibliographique sur les
diverses éditions, traductions et résumés du texte.
Or tout cela exige, mon cher directeur, de longues recherches dans
les bibliothèques les mieux fournies en livres italiens, antérieurs et immé-
diatement postérieurs à 1Zi99, année où Aide Manuce édita ce chef-
d’œuvre typographique. Sans parler d’un voyage à Venise et dans les
contrées circonvoisines, indispensable pour se rendre, à tous les points
de vue, maître de son sujet.
Que de fois j’ai parcouru le livre de Colonna, et étudié les gravures
qui le complètent, sans pouvoir aller au delà d’une appréciation som-
maire de leur ensemble, faute d’avoir en ma possession les connaissances
nécessaires à quiconque veut aller au fond des choses ! Ne m’en demandez
donc pas, aujourd’hui, davantage.
II.
Tout est problème dans ce volume étrange, qui accuse des aptitudes
très diverses chez son auteur. Quoi qu’on ait pu dire, le dominicain
Jean Martin, né à Paris à la fin du xve siècle, mort dans la même ville vers
'1553. Il fut d’abord secrétaire de Maximilien Sforza, qui, après avoir cédé le duché de
Milan à François Ier, se retira en France, où il mourut en 1530. Ce premier protec-
teur décédé, Martin passa au service du cardinal de Lenoncourt. On a de lui une
foule de traductions d’ouvrages italiens, dont plusieurs concernent les arts.