DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Yriarte, Charles: Le livre de souvenirs d'un sculpteur florentin au XVe siècle, 2: Maso di Bartolommeo, dit le Masaccio (1447 - 1455)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.22844#0154
LE LIVRE DE SOUVENIRS
D’UN SCULPTEUR FLORENTIN AU XVe SIÈCLE
MASO DI BÀRTOLOMMEO, DIT LE MASACCIO
(1447-1455)
(deuxième et dernier article1)
aso, cette fois, est l’architecte, l’entrepreneur et
l’ornemaniste; il a demandé l’exécution du motif
principal de la porte de l’église San Domenico
d’Urbino à Luca délia Robbia, et, pour l’aider
dans l’exécution de la partie ornementale, il s’as-
socie ser Conto di Lazzaro, Domenico di Nicolo,
tous deux de Settignano, et un certain Luigi di
Rornolo, de Fiesole. Il est intéressant de constater
que le frère de semaine, ou plutôt le procurateur des Dominicains, avec
lequel Maso s’engage et traite pour toutes choses, n’est rien moins que
Fra Bartolommeo di Giovanni Corradini, du couvent d’Urbino, c’est-
à-dire le peintre Fra Carnovale, dont la vie s’est écoulée à Urbin, et dont
on conserve au Musée Bréraun Frédéric de Montefeltre en armure, age-
nouillé devant la Vierge, œuvre superbe qui se voyait autrefois à l’église
San-Bernardino, hors les murs de la ville.
Dans cette circonstance comme dans toutes celles relatées par Maso,
nous assistons à toutes les phases du travail : extraction des pierres
d’abord, charroi, traité particulier avec chacun des Muralori et des
sculpteurs susnommés, auxquels viennent s’adjoindre deux étrangers :
I. Voir Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. XXIII, p. 427.
D’UN SCULPTEUR FLORENTIN AU XVe SIÈCLE
MASO DI BÀRTOLOMMEO, DIT LE MASACCIO
(1447-1455)
(deuxième et dernier article1)
aso, cette fois, est l’architecte, l’entrepreneur et
l’ornemaniste; il a demandé l’exécution du motif
principal de la porte de l’église San Domenico
d’Urbino à Luca délia Robbia, et, pour l’aider
dans l’exécution de la partie ornementale, il s’as-
socie ser Conto di Lazzaro, Domenico di Nicolo,
tous deux de Settignano, et un certain Luigi di
Rornolo, de Fiesole. Il est intéressant de constater
que le frère de semaine, ou plutôt le procurateur des Dominicains, avec
lequel Maso s’engage et traite pour toutes choses, n’est rien moins que
Fra Bartolommeo di Giovanni Corradini, du couvent d’Urbino, c’est-
à-dire le peintre Fra Carnovale, dont la vie s’est écoulée à Urbin, et dont
on conserve au Musée Bréraun Frédéric de Montefeltre en armure, age-
nouillé devant la Vierge, œuvre superbe qui se voyait autrefois à l’église
San-Bernardino, hors les murs de la ville.
Dans cette circonstance comme dans toutes celles relatées par Maso,
nous assistons à toutes les phases du travail : extraction des pierres
d’abord, charroi, traité particulier avec chacun des Muralori et des
sculpteurs susnommés, auxquels viennent s’adjoindre deux étrangers :
I. Voir Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. XXIII, p. 427.