COURRIER RE L’ART ANTIQUE.
67
au Musée central d’Athènes, il a rapidement conquis une des premières places
parmi les chefs-d’œuvre de cette riche collection 1. C’est, en effet, comme un
écho, et l’un des plus fidèles qui soient venus jusqu’à nous, du Jupiter Olym-
pien de Phidias, bien que le dieu représenté soit Esculape et que l’auteur de
l’original qu’il reproduit soit Thrasymède de Paros. Mais Thrasymède était
un imitateur de Phidias et un imitateur si habile que l’on attribua quelque-
fois au maître lui-même l’Esculape en or et en ivoire sculpté par lui pour
le temple d’Epidaure. On sait, du reste, que cette statue, dont la silhouette
TROIS MUSES, BAS-RELIEF DÉCOUVERT A MANTINÉE.
(Musée d’Athènes.)
nous a été conservée sur une monnaie, ressemblait beaucoup au Jupiter
Olympien. Le dieu était assis sur un trône, le bras gauche levé appuyé sur
un sceptre, le bras droit étendu, touchant la tête d’un serpent qui se dres-
sait près de lui. Bien que le bas-relief trouvé à Epidaure n’ait que 65 centi-
mètres de haut, il suffit à nous donner l’idée d’un original de premier ordre.
La tète rappelle celle du Jupiter de Phidias qui a été copiée sur quelques
monnaies d’Elis. Dans la sculpture attique du ve siècle, Esculape et Jupiter
sont figurés avec des caractères analogues : l’un et l’autre sont des dieux
bienveillants, amis des hommes, pleins à la fois de majesté et de mansuétude.
aucune livraison, aucune planche ne sera vendue séparément. La critique a juste-
ment blâmé cette spéculation, sorte d’impôt forcé levé sur les bibliothèques
publiques; mais il est incontestable que les planches sont belles et que les sujets
ont été choisis avec soin.
1. Cavvadias, K«tàXoyoç tou xevxpixoîj MougAou, n° 101.
67
au Musée central d’Athènes, il a rapidement conquis une des premières places
parmi les chefs-d’œuvre de cette riche collection 1. C’est, en effet, comme un
écho, et l’un des plus fidèles qui soient venus jusqu’à nous, du Jupiter Olym-
pien de Phidias, bien que le dieu représenté soit Esculape et que l’auteur de
l’original qu’il reproduit soit Thrasymède de Paros. Mais Thrasymède était
un imitateur de Phidias et un imitateur si habile que l’on attribua quelque-
fois au maître lui-même l’Esculape en or et en ivoire sculpté par lui pour
le temple d’Epidaure. On sait, du reste, que cette statue, dont la silhouette
TROIS MUSES, BAS-RELIEF DÉCOUVERT A MANTINÉE.
(Musée d’Athènes.)
nous a été conservée sur une monnaie, ressemblait beaucoup au Jupiter
Olympien. Le dieu était assis sur un trône, le bras gauche levé appuyé sur
un sceptre, le bras droit étendu, touchant la tête d’un serpent qui se dres-
sait près de lui. Bien que le bas-relief trouvé à Epidaure n’ait que 65 centi-
mètres de haut, il suffit à nous donner l’idée d’un original de premier ordre.
La tète rappelle celle du Jupiter de Phidias qui a été copiée sur quelques
monnaies d’Elis. Dans la sculpture attique du ve siècle, Esculape et Jupiter
sont figurés avec des caractères analogues : l’un et l’autre sont des dieux
bienveillants, amis des hommes, pleins à la fois de majesté et de mansuétude.
aucune livraison, aucune planche ne sera vendue séparément. La critique a juste-
ment blâmé cette spéculation, sorte d’impôt forcé levé sur les bibliothèques
publiques; mais il est incontestable que les planches sont belles et que les sujets
ont été choisis avec soin.
1. Cavvadias, K«tàXoyoç tou xevxpixoîj MougAou, n° 101.