DOI issue:
Nr. 2
DOI article:Gerspach, Edouard: Analyses de tapisseries 1676 et 1814
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24445#0180
ANALYSES UE TAPISSERIES.
161
Si maintenant je prends quelques personnages et divers objets
séparément je trouve que, pour Louis XIV, le tapissier a mis en
œuvre 55 éléments, or et argent compris, ainsi répartis :
Carnations. 10
Cheveux et chapeau. 5
Chemise et rabat. 5
Veste et hauts-de-chausses.v. 9
Plumes du chapeau, rubans des habits, bas et baudrier ... 14
Souliers. 6
Semelles et talons. 6
Le cardinal, plus simplement vêtu, n’a exigé que 32 éléments.
Un évêque vu de dos et drapé dans un superbe manteau a été fait
avec 29 éléments :
Chairs. 8
Cheveux . 4
Bonnet. 3
Col et manche. 5
Robe. 4
Manteau. 5
Le manteau est un chef-d’œuvre de tapissier : du grand clair des
plis qui est presque blanc, à l’obscur qui est violet foncé, il n’y a que
3 couleurs de passage, l’effet est surprenant d’harmonie et de force.
Les pentes brodées d’or et d'argent du baldaquin du lit ont été
traitées avec 9 éléments ; les spirales et les oves de l’ornement
avec 6.
Après avoir analysé la tapisserie à l’endroit, je l’ai prise à
l’envers afin de me rendre compte de la dégradation et de l’altération
que le temps a fait subir aux couleurs; j’ai coté les changements par
des chiffres dans l’hypothèse que la gamme sous Louis XIV était
composée de 10 tons; je ne crois pas être loin de la vérité avec ce
nombre, car d’une part je n’ai jamais trouvé plus de 10 tons dans
une gamme de cette époque et de l’autre il est certain que vers le
milieu du xviii0 siècle on travaillait aux Gobelins avec 12 tons quoi-
que l’ouvrage fût bien plus compliqué que sous Le Brun.
Les soies se sont bien moins comportées que les laines delà même
couleur; en général elles ont baissé de deux tons pendant que les
laines n’en perdaient qu’un.
Les couleurs qui se sont bien tenues et qui n’ont rien ou presque
rien perdu sont les verts, les orangés, certains rouges et les gris;
i. — 3e PÉRIODE. 21
161
Si maintenant je prends quelques personnages et divers objets
séparément je trouve que, pour Louis XIV, le tapissier a mis en
œuvre 55 éléments, or et argent compris, ainsi répartis :
Carnations. 10
Cheveux et chapeau. 5
Chemise et rabat. 5
Veste et hauts-de-chausses.v. 9
Plumes du chapeau, rubans des habits, bas et baudrier ... 14
Souliers. 6
Semelles et talons. 6
Le cardinal, plus simplement vêtu, n’a exigé que 32 éléments.
Un évêque vu de dos et drapé dans un superbe manteau a été fait
avec 29 éléments :
Chairs. 8
Cheveux . 4
Bonnet. 3
Col et manche. 5
Robe. 4
Manteau. 5
Le manteau est un chef-d’œuvre de tapissier : du grand clair des
plis qui est presque blanc, à l’obscur qui est violet foncé, il n’y a que
3 couleurs de passage, l’effet est surprenant d’harmonie et de force.
Les pentes brodées d’or et d'argent du baldaquin du lit ont été
traitées avec 9 éléments ; les spirales et les oves de l’ornement
avec 6.
Après avoir analysé la tapisserie à l’endroit, je l’ai prise à
l’envers afin de me rendre compte de la dégradation et de l’altération
que le temps a fait subir aux couleurs; j’ai coté les changements par
des chiffres dans l’hypothèse que la gamme sous Louis XIV était
composée de 10 tons; je ne crois pas être loin de la vérité avec ce
nombre, car d’une part je n’ai jamais trouvé plus de 10 tons dans
une gamme de cette époque et de l’autre il est certain que vers le
milieu du xviii0 siècle on travaillait aux Gobelins avec 12 tons quoi-
que l’ouvrage fût bien plus compliqué que sous Le Brun.
Les soies se sont bien moins comportées que les laines delà même
couleur; en général elles ont baissé de deux tons pendant que les
laines n’en perdaient qu’un.
Les couleurs qui se sont bien tenues et qui n’ont rien ou presque
rien perdu sont les verts, les orangés, certains rouges et les gris;
i. — 3e PÉRIODE. 21