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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
que le rez-de-chaussée de la section française des Beaux-Arts était
prêt le jour de l’ouverture et que le public a su gré à l’Administra-
tion des Beaux-Arts d’avoir ainsi donné l’exemple de l’exactitude.
Si nous avions quelques desiderata à signaler, nous demanderions
seulement qu’on diminuât le nombre des bustes qui encombrent un
peu les passages et coupent les perspectives, et qu’on augmentât le
nombre des sièges^ canapés ou banquettes, qui sont si utiles au repos
des visiteurs.
Les écoles étrangères occupent toute l’autre aile du palais, de
l’autre côté du dôme. Elles sont réparties dans quarante-huit salles.
La Russie, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, l’Autriche-Hongrie et
l’Angleterre sont au rez-de-chaussée ; la Belgique, la Suisse, la Grèce,
la Finlande, les Etats-Unis, le Danemark, la Norvège, la Suède et la
Hollande, au premier étage. Chaque nation a eu la charge et aussi la
liberté de son installation ; de là, certaines inégalités qui résultent
du plus ou moins d’empressement et de sollicitude que chacune
d’elles j a mis. Prise dans son ensemble, cette partie de l’Exposition,
si elle n’a pas l’unité et l’harmonie de la section française, offre un
intérêt de premier ordre; les nations qui ont le plus d’importance
dans le mouvement artistique contemporain, comme l’Angleterre,
la Belgique, les Etats-Unis, la Norvège, le Danemark, la Russie, ont
rivalisé d’entrain et d’émulation. L’Allemagne est incomplètement
représentée; dans le principe elle ne devait pas participer à l’Expo-
sition. C’est grâce surtout aux efforts indépendants de MM. Lie-
bermann, Uhde, et de quelques autres artistes, désireux de recon-
naître l’accueil qui leur avait toujours été fait en France, qu’une
salle a pu être, à la dernière heure, consacrée à l’art de leur pays.
Mais c’est l’Exposition anglaise qui, dès la première heure, a
emporté les suffrages du public. Comme en 1878, les salles occupées
par les peintures de la Grande-Bretagne ont obtenu le plus vif succès.
Organisée par l’initiative privée, avec une discrétion et une mesure
qui doivent être proposées comme modèle, épurée avec une sévérité
intelligente, cette Exposition offre bien, sous son jour le plus avan-
tageux, un résumé des modes, des caractéristiques, des tendances de
l’art en Angleterre. Les peintres les plus célèbres, comme MM. Fré-
déric Leighton, Millais, Alma-Tadema, Burne-Jones, Watts, Her-
komer, Forbes, Parsons, Orchardson, Reid, Prinsep, Crâne, Macbeth,
Wisthler, etc., ont tenu à entrer en lice avec des œuvres de choix.
Nous ne saurions assez remercier MM. Leighton, le promoteur et
l’organisateur principal de l’exhibition, Alma-Tadema, Fildes, pour
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
que le rez-de-chaussée de la section française des Beaux-Arts était
prêt le jour de l’ouverture et que le public a su gré à l’Administra-
tion des Beaux-Arts d’avoir ainsi donné l’exemple de l’exactitude.
Si nous avions quelques desiderata à signaler, nous demanderions
seulement qu’on diminuât le nombre des bustes qui encombrent un
peu les passages et coupent les perspectives, et qu’on augmentât le
nombre des sièges^ canapés ou banquettes, qui sont si utiles au repos
des visiteurs.
Les écoles étrangères occupent toute l’autre aile du palais, de
l’autre côté du dôme. Elles sont réparties dans quarante-huit salles.
La Russie, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, l’Autriche-Hongrie et
l’Angleterre sont au rez-de-chaussée ; la Belgique, la Suisse, la Grèce,
la Finlande, les Etats-Unis, le Danemark, la Norvège, la Suède et la
Hollande, au premier étage. Chaque nation a eu la charge et aussi la
liberté de son installation ; de là, certaines inégalités qui résultent
du plus ou moins d’empressement et de sollicitude que chacune
d’elles j a mis. Prise dans son ensemble, cette partie de l’Exposition,
si elle n’a pas l’unité et l’harmonie de la section française, offre un
intérêt de premier ordre; les nations qui ont le plus d’importance
dans le mouvement artistique contemporain, comme l’Angleterre,
la Belgique, les Etats-Unis, la Norvège, le Danemark, la Russie, ont
rivalisé d’entrain et d’émulation. L’Allemagne est incomplètement
représentée; dans le principe elle ne devait pas participer à l’Expo-
sition. C’est grâce surtout aux efforts indépendants de MM. Lie-
bermann, Uhde, et de quelques autres artistes, désireux de recon-
naître l’accueil qui leur avait toujours été fait en France, qu’une
salle a pu être, à la dernière heure, consacrée à l’art de leur pays.
Mais c’est l’Exposition anglaise qui, dès la première heure, a
emporté les suffrages du public. Comme en 1878, les salles occupées
par les peintures de la Grande-Bretagne ont obtenu le plus vif succès.
Organisée par l’initiative privée, avec une discrétion et une mesure
qui doivent être proposées comme modèle, épurée avec une sévérité
intelligente, cette Exposition offre bien, sous son jour le plus avan-
tageux, un résumé des modes, des caractéristiques, des tendances de
l’art en Angleterre. Les peintres les plus célèbres, comme MM. Fré-
déric Leighton, Millais, Alma-Tadema, Burne-Jones, Watts, Her-
komer, Forbes, Parsons, Orchardson, Reid, Prinsep, Crâne, Macbeth,
Wisthler, etc., ont tenu à entrer en lice avec des œuvres de choix.
Nous ne saurions assez remercier MM. Leighton, le promoteur et
l’organisateur principal de l’exhibition, Alma-Tadema, Fildes, pour