LE SALON DES CIIAMPS-ÉLYSÉES.
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beaucoup de grandes toiles décoratives et beaucoup de tableaux étran-
gers. Les uns et les autres sont très peu nombreux cette fois-ci. Rien,
d’ailleurs, de plus explicable. Après les commandes qu’elle a si libé-
ralement distribuées, la République, ayant ses monuments pleins et
sa bourse vide, devait, momentanément au moins, mettre un frein à
sa passion décorative, passion d’ailleurs très salutaire, la peinture
décorative nous apparaissant à nous, comme à tous ceux sans doute
qui ont vécu en Italie et visité les Flandres, la peinture par excel-
FEMME NUE, PAR M. DOUCE T.
(Fac-similé d'un dessin de l’artiste.)
lence. D’autre part, j’imagine que les artistes choisis ces temps der-
niers par l’État et les municipalités, les Collin, les Wencker, les
Benjamin Constant, les Chartran, etc., etc., n’étaient pas fâchés de
se reposer, en revenant à leurs études préférées, du grand effort
qu’ils avaient fait, surtout pour l’Exposition de 1888, dont on pour-
rait dire qu’il fut le Salon de la Sorbonne. Donc, les toiles décoratives,
celles du moins que nous devons à des compatriotes, sont, cette
année, très rares, et d’une triste médiocrité. Exceptons toutefois la
grande toile d’un jeune, de M. Gilbert, Départ du ballon l’< Armand
Barbés », qui trahit quelques faiblesses, mais révèle aussi de grandes
qualités. L’artiste ne sait pas encore respecter et montrer aux yeux
les distances et les proportions, ni donner à ses personnages la taille
exigée par les places différentes qu’ils occupent. Ceux du premier
ut. — 3° PÉRIODE.
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beaucoup de grandes toiles décoratives et beaucoup de tableaux étran-
gers. Les uns et les autres sont très peu nombreux cette fois-ci. Rien,
d’ailleurs, de plus explicable. Après les commandes qu’elle a si libé-
ralement distribuées, la République, ayant ses monuments pleins et
sa bourse vide, devait, momentanément au moins, mettre un frein à
sa passion décorative, passion d’ailleurs très salutaire, la peinture
décorative nous apparaissant à nous, comme à tous ceux sans doute
qui ont vécu en Italie et visité les Flandres, la peinture par excel-
FEMME NUE, PAR M. DOUCE T.
(Fac-similé d'un dessin de l’artiste.)
lence. D’autre part, j’imagine que les artistes choisis ces temps der-
niers par l’État et les municipalités, les Collin, les Wencker, les
Benjamin Constant, les Chartran, etc., etc., n’étaient pas fâchés de
se reposer, en revenant à leurs études préférées, du grand effort
qu’ils avaient fait, surtout pour l’Exposition de 1888, dont on pour-
rait dire qu’il fut le Salon de la Sorbonne. Donc, les toiles décoratives,
celles du moins que nous devons à des compatriotes, sont, cette
année, très rares, et d’une triste médiocrité. Exceptons toutefois la
grande toile d’un jeune, de M. Gilbert, Départ du ballon l’< Armand
Barbés », qui trahit quelques faiblesses, mais révèle aussi de grandes
qualités. L’artiste ne sait pas encore respecter et montrer aux yeux
les distances et les proportions, ni donner à ses personnages la taille
exigée par les places différentes qu’ils occupent. Ceux du premier
ut. — 3° PÉRIODE.