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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 13.1895

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Hymans, Henri: L' exposition d'art ancien à Utrecht
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https://doi.org/10.11588/diglit.24666#0063

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

des nombreuses et médiocres répétitions de la Descente de Croix attri-
buéeà Mander Goes.

Le n° 312, Portrait de Jacqueline de Bavière, réduction du pseudo-
Mostaert d’Anvers, dont nous avons naguère signalé une copie en
Espagne chez le marquis de Heredia; le n° 387, du maître indéter-
miné de figures de femmes à mi-corps, Weibliche Figurenbilder. Le
morceau est charmant et gracieux. La jeune femme parsème de sable
une lettre encore fraîche.

Il s’agit nécessairement ici d’un peintre très voisin de Bernard
Van Orley et très certainement influencé par les mœurs de la cour
élégante de Marguerite d’Autriche. Pour l’information de ceux qui
recherchent ses œuvres, disons quece nouveau spécimen provient de la
collection Nérée à Babberich, près de Zevenar.

Rangée par le catalogue dans l’Ecole allemande ou hollandaise du
premier quart du xvi8 siècle, la jolie Réunion champêtre, exposée par
M. Gildemeester, sous le n° 365, nous a paru bien plutôt flamande,
et d’une physionomie très proche d’un tableau appartenant au comte
T. de Limburg Stirum, à Gand. Sous de grands arbres, et non loin
d’une demeure seigneuriale, un homme de qualité est attablé entre
deux jeunes femmes. Un jeune cavalier parait chanter ou réciter
des vers.

La pauvreté du xvi° siècle à l’exposition d’Utrecht est chose
regrettable, étant donné que deux maîtres de premier rang, Jean
Scorel et son élève, Antonio Moro, pouvaient si puissamment contri-
buer à son éclat. Mais tout le monde sait aussi la rareté de leurs
productions hors des musées. Apparition peu prévue, d’Utrecht même
était arrivée la Résurrection de Moro, mentionnée par quantité
d’auteurs comme une des pages principales du maître, et que Vasari,
sur la foi de Lampsonius, désignait comme cosa maravigliosa.

La composition, reproduite par Landon dans ses Annales du Musée
(pl. 15) en 1807, comprend un Christ à mi-corps, émergeant du
tombeau, ayant de part et d’autre saint Pierre et saint Paul.
Au-dessus planent deux anges dont l’un tient une couronne de fleurs
suspendue sur la tête du Sauveur. Sur le bord du sépulcre, en grands
caractères : ANT. MORVS. PHIL. HISP. REGIS. PICTOR F(ecit)
A{ntverpiœ?) ou Anna M. D. L. VI.

Les auteurs du catalogue, après une exploration consciencieuse
de la toile, n’ont pas cru devoir se prononcer pour son identité avec
la peinture perdue de Moro qui était au Louvre à l’époque où
Landon publiait sa gravure. Le tableau du reste est sur toile, chose
 
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