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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 13.1895

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Nr. 2
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Maulde la Clavière, Marie Alphonse Réne de: À propos de quelques portraits de François Ier
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https://doi.org/10.11588/diglit.24666#0167

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156

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Il semble assez naturel d’attribuer un portrait, d’allure évidemment
officielle, au peintre officiel'. Mais qui était le Matelot, dont nous ne con-
naissons pas, quant à nous, d’autre mention, et qui ne réparait plus,
du moins sous ce sobriquet? Faut-il attribuer le sobriquet à Guéty ?
Ce serait une pure hypothèse, difficile à admettre, car, d’un côté,
Guéty, dit Guyot, était déjà pourvu d’un sobriquet, qu’il conserva;
d’autre part, le portrait n’est pas de la main du miniaturiste de 1512,
lequel se rapproche bien plus de ce que nous savons de Guéty, et du
caractère spécial de son talent. Mais alors, comment apparut et com-
ment disparut ce Matelot, ignoré jusqu’à présent? Nous ne savons.

Il y a là, de tous points, un petit problème que nous signalons,
dans l’espoir qu’il se résoudra peut-être par la suite.

En 1514, la vignette initiale du Livre des Machabées 2, offert au
duc de Valois par Charles de Saint-Gelais, nous fournit aussi un petit
portrait de François, mais sans ressemblance. La Bibliothèque natio-
nale de Paris possède de ce livre un fort bel exemplaire sur vélin 3,
et l’enluminure ne nous vaut qu’un témoignage curieux; elle nous
montre François en chevalier, tout brillant, tout ruisselant d’or, bien
conforme à la description que nous en avons tracée nous-mème,
d’après ses propres comptes.

R. DE MAÜLDE LA CLAYIÈRE.

devint, en 1514, duc de Bretagne par son mariage avec Claude de France, après
la mort de la reine....

1. En 1514, François employa aussi le vieux peintre du roi, Jean Bourdichon ;
mais Bourdichon, éternellement voué aux bannières, fut seulement chargé
d'armorier quatre bannières de trompettes pour les châteaux d’Angoulème et de
Cognac, et une cotte d’armes. 11 reçut pour ce travail spécial 21 livres (Archives
nationales, KK. 210, fJ 23), et n’était pas pensionné. Sa manière, qui nous est
authentiquement connue par les Heures d’Anne de Bretagne, ne permet guère
d’ailleurs de lui attribuer le portrait dont nous parlons.

2. Les excellentes, magnifiques et triomphantes Groniques des très louables et
moult vertueux faicls de la saincte hystoire d» bible..., etc., imprimé par Antoine
Bonnemère. Paris, 1514, in-f°.

3. Vélins, n“ 1127.
 
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