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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 13.1895

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Nr. 4
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Bonnaffé, Edmond: Les fai͏̈ences de Saint-Porchaire
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https://doi.org/10.11588/diglit.24666#0301

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GAZETTE UES BEAUX-ARTS.

286

période à son déclin, à M. Lowengard ; — la salière de la vente
Hamilton (Delange, XXVIII), achetée par M. Attenwood, puis par
M. Lowengard; — et la salière de la collection Field (Delange XII),
seule pièce connue portant la salamandre de François Ier, à M. Stein.

D’autre part, M. Jamarin a eu la bonne fortune de mettre la main
sur un échantillon dont il ignore la provenance. C’e.st encore une
salière; elle est construite sur trois pans, percés chacun d'une ouver-
ture encadrée d’incrustations d’une grande finesse et flanqués, aux
angles, de pilastres et de cariatides. Le saleron circulaire porte les
trois croissants dans une couronne enrubannée. En face de chaque
pan et masquant l’ouverture, se dresse une colonne ou plutôt une
sorte de tourelle allongée, couverte de moresques à fond brun foncé,
et portant une fenêtre ogivale à meneaux. Ces tourelles constituent
l’originalité de ce petit monument, et lui donnent un cachet parti-
culier, qui le distingue à première vue des salières analogues. La
pièce a un autre avantage : elle est vierge de toute restauration.

Au château du Lude (Sarthe), M. le marquis de Talhouet a trouvé
récemment, dans un placard, une coupe remarquable, malheureuse-
ment mutilée : le pied a disparu. Dessin sobre et ferme, incrustations
brun foncé disposées par zones, comme dans tous les spécimens de
la première période; fond alvéolé offrant au centre les armoiries de
Pierre de Laval-Montmorency au franc-quartier de Beaumont; c’est
donc un quatrième exemplaire aux armes du seigneur de Bressuire
et de Saint-Porchaire. Par la forme et le décor, ce beau spécimen
offre la plus grande analogie avec la coupe du Musée de Cluny et les
autres modèles de la même période qui proviennent de M. le duc
d’Uzès, et dont une partie échut à M. le marquis de Talhouet, père
du propriétaire de la coupe actuelle.

Enfin, M. Barbaud, président du tribunal civil de Bressuire, a eu
l’obligeance de nous communiquer la photographie d’un fragment de
coupe qu’il possède, et qui fut trouvé en 1879 dans les ruines du
château de Bressuire. Ce fragment présente tous les caractères connus
de nos faïences avec les entrelacs de la troisième période. Le travail
laisse à désirer ; peut-être sommes-nous en présence soit d’une pièce
d’essai, soit d’une pièce manquée, indiquant le voisinage de l’atelier.

EDMOND DONNA FFÉ.
 
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