LA PEINTURE FRANÇAISE AU MUSÉE DE MADRID. 313
Les autres paysages sont tous beaux et à peu près de la même
façon ; il est aussi difficile de les décrire que de les différencier. Ici
c’est un Saint Jérôme en oraison, au milieu d’une campagne boisée; plus
loin, dans un désert, c’est un Anachorète à la voix duquel les animaux
s'arrêtent attentifs; puis des Ruines architecturales opposant la fragilité
des œuvres humaines à l’éternité de la nature; des plaines coupées
par un fleuve où passent des barques ; des personnages assis près d’un
ruisseau : toutes choses qui ne valent que par l’exécution et le senti-
ment, et dont aucune analyse ne saurait remplacer la vue.
Derrière Poussin vient se placer le beau-frère qui, non content
de l’imiter, en vint à lui emprunter son nom, Gaspar Dughet dit
« Guaspre Poussin ». Le Museo-Real a de lui cinq toiles, provenant
toutes de Philippe Y, dont quelques-unes sont à peine inférieures
aux paysages que nous venons de noter L Deux surtout sont dignes
de remarque : un Ouragan (n° 152), et une Madeleine adorant la croix
(n° 153), dont Poussin passe pour avoir peint les personnages. Ceux-ci
sont trop petits pour que l’art du maitre s’y affirme avec éclat.
1. Le catalogue de Madrid rejette Gaspar Dughet dans l’École italienne. (V. p.40,
nos 131-153.)
LEOPOLD MABILLEAU
(La fin prochainement.)
XII. — 3e PÉRIODE.
Les autres paysages sont tous beaux et à peu près de la même
façon ; il est aussi difficile de les décrire que de les différencier. Ici
c’est un Saint Jérôme en oraison, au milieu d’une campagne boisée; plus
loin, dans un désert, c’est un Anachorète à la voix duquel les animaux
s'arrêtent attentifs; puis des Ruines architecturales opposant la fragilité
des œuvres humaines à l’éternité de la nature; des plaines coupées
par un fleuve où passent des barques ; des personnages assis près d’un
ruisseau : toutes choses qui ne valent que par l’exécution et le senti-
ment, et dont aucune analyse ne saurait remplacer la vue.
Derrière Poussin vient se placer le beau-frère qui, non content
de l’imiter, en vint à lui emprunter son nom, Gaspar Dughet dit
« Guaspre Poussin ». Le Museo-Real a de lui cinq toiles, provenant
toutes de Philippe Y, dont quelques-unes sont à peine inférieures
aux paysages que nous venons de noter L Deux surtout sont dignes
de remarque : un Ouragan (n° 152), et une Madeleine adorant la croix
(n° 153), dont Poussin passe pour avoir peint les personnages. Ceux-ci
sont trop petits pour que l’art du maitre s’y affirme avec éclat.
1. Le catalogue de Madrid rejette Gaspar Dughet dans l’École italienne. (V. p.40,
nos 131-153.)
LEOPOLD MABILLEAU
(La fin prochainement.)
XII. — 3e PÉRIODE.