DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Benoît, Camille: La peinture française à la fin du XVe siècle (1480 - 1501), 4
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24809#0076
LA PEINTURE FRANÇAISE A EA FIN DU XVe SIECLE
(1480-1501)
(QUATRIÈME ARTICLE'1 )
111
LE MAITRE DE MOULINS OU LE MAITRE AUX ANGES
rANT de parler cle la grisaille de Mou-
lins, j’ai encore à présenter — bien
que ce ne soit pas là une peinture
proprement dite — une œuvre d’art
presque contemporaine qui l’avoi-
sine d’assez près, aussi bien par la
conformité de certaines de ses figures
que par sa date, de fort peu anté-
rieure2. C’est la miniature de tète du
manuscrit français, n° 143G3 de la
Bibliothèque Nationale, qui contient,
à la suite d’une introduction en vers, les statuts de l’ordre de
1. V. Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. XXVI, p. 90, 318 et 368.
2. B'actif conservateur des Estampes à la Bibliothèque Nationale, M. Bouchot,
signale aussi, comme attribuables au maître de 1488, *— non sans quelques appa-
rences de raison — deux portraits peints, dits de Charles VIII et d’Anne de
Bretagne. Ces pendants, il eut le llair de les deviner dans la gaine intérieure de
la reliure qui les emprisonnait ; il eut ensuite l’ingéniosité courageuse de les
faire apparaître, au fond de la cachette où ils étaient scellés comme dans une
tombe à perpétuité, par l’effet de l’opération fort simple — trois coups de canif
— qu’il n’hésita pas à pratiquer. la seule, d’ailleurs, applicable au cas. Dans
son intéressant onvrage Les Reliures d'art, M. Bouchot cite ces pendants, qui sont
plutôt deux grandes miniatures, et reproduit l’un d’eux, celui de Charles VIII.
Mais c’est surtout l’autre, le portrait de femme, qui, par ses caractères communs
avec celui de notre Suzanne de Bourbon, justiûerait le mieux l’attribution pro-
posée; attribution à contrôler de plus près. Ce dernier portrait a été reproduit
dans la Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. III, p, 183.
x x v 11.
3° rÉRIODE.
9
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(QUATRIÈME ARTICLE'1 )
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LE MAITRE DE MOULINS OU LE MAITRE AUX ANGES
rANT de parler cle la grisaille de Mou-
lins, j’ai encore à présenter — bien
que ce ne soit pas là une peinture
proprement dite — une œuvre d’art
presque contemporaine qui l’avoi-
sine d’assez près, aussi bien par la
conformité de certaines de ses figures
que par sa date, de fort peu anté-
rieure2. C’est la miniature de tète du
manuscrit français, n° 143G3 de la
Bibliothèque Nationale, qui contient,
à la suite d’une introduction en vers, les statuts de l’ordre de
1. V. Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. XXVI, p. 90, 318 et 368.
2. B'actif conservateur des Estampes à la Bibliothèque Nationale, M. Bouchot,
signale aussi, comme attribuables au maître de 1488, *— non sans quelques appa-
rences de raison — deux portraits peints, dits de Charles VIII et d’Anne de
Bretagne. Ces pendants, il eut le llair de les deviner dans la gaine intérieure de
la reliure qui les emprisonnait ; il eut ensuite l’ingéniosité courageuse de les
faire apparaître, au fond de la cachette où ils étaient scellés comme dans une
tombe à perpétuité, par l’effet de l’opération fort simple — trois coups de canif
— qu’il n’hésita pas à pratiquer. la seule, d’ailleurs, applicable au cas. Dans
son intéressant onvrage Les Reliures d'art, M. Bouchot cite ces pendants, qui sont
plutôt deux grandes miniatures, et reproduit l’un d’eux, celui de Charles VIII.
Mais c’est surtout l’autre, le portrait de femme, qui, par ses caractères communs
avec celui de notre Suzanne de Bourbon, justiûerait le mieux l’attribution pro-
posée; attribution à contrôler de plus près. Ce dernier portrait a été reproduit
dans la Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. III, p, 183.
x x v 11.
3° rÉRIODE.
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