DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Berenson, Bernard: Quelques peintures méconnues de Masolino da Panicale
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24809#0101
QUELQUES PEINTURES MÉCONNUES
DE
MASOLINO DA PANIGALE
Au cours des sept dernières
années, j’ai eu la bonne fortune
de découvrir plusieurs peintures
qu’il est permis d’ajouter à la
liste trop courte des œuvres de
Masolino. C’est, d’abord, une
merveilleuse Annonciation, qui
se trouve à Gosford blouse, rési-
dence d’Ecosse de lord Wernyss;
puis, une Madone de la Kunst-
ballc de Brème; enfin, les restes
d’une décoration complète dans
une salle du palais Castiglione,
à Castiglione d’Olona.
\d Annonciation est un grand
panneau : une Vierge, dont le
visage est plein de charme, est assise à droite, dans une vaste salle
aux colonnes grêles; à gauche est agenouillé un ange aux cheveux
blonds, vêtu d’une robe entièrement brodée de roses d’or. Il y a là
une puissance décorative formant contraste avec la sobriété presque
incolore qui passe généralement pour la marque distinctive de l’art
florentin.
Les peintures du palais Castiglione ont quelque chose de plus
imprévu encore. La frise qui court tout autour de la salle atteste
que les quatre murs étaient autrefois ornés de fresques. Trois de ces
murs ont été blanchis à la chaux ; mais le quatrième nous offre un
XXVII. — 3e PÉRIODE. 12
DE
MASOLINO DA PANIGALE
Au cours des sept dernières
années, j’ai eu la bonne fortune
de découvrir plusieurs peintures
qu’il est permis d’ajouter à la
liste trop courte des œuvres de
Masolino. C’est, d’abord, une
merveilleuse Annonciation, qui
se trouve à Gosford blouse, rési-
dence d’Ecosse de lord Wernyss;
puis, une Madone de la Kunst-
ballc de Brème; enfin, les restes
d’une décoration complète dans
une salle du palais Castiglione,
à Castiglione d’Olona.
\d Annonciation est un grand
panneau : une Vierge, dont le
visage est plein de charme, est assise à droite, dans une vaste salle
aux colonnes grêles; à gauche est agenouillé un ange aux cheveux
blonds, vêtu d’une robe entièrement brodée de roses d’or. Il y a là
une puissance décorative formant contraste avec la sobriété presque
incolore qui passe généralement pour la marque distinctive de l’art
florentin.
Les peintures du palais Castiglione ont quelque chose de plus
imprévu encore. La frise qui court tout autour de la salle atteste
que les quatre murs étaient autrefois ornés de fresques. Trois de ces
murs ont été blanchis à la chaux ; mais le quatrième nous offre un
XXVII. — 3e PÉRIODE. 12