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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 27.1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.24809#0279

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BIBLIOGRAPHIE

KÔNIGLIGUE MUSEEN ZU BERLIN. — BESCHREIBUNG DER SKULPTUREN
AUS PERGAMON : I. GIGANTOMAGHIE. Herausgegeben von der Generalver-
waltung L

L’inauguration récente du nouveau musée des antiquités pergaméniennes à
Berlin couronne le grand effort archéologique commencé le 9 septembre 1878,
lorsque Karl Humann éventra de ses premiers coups de pioche la muraille
byzantine où se cachaient les fragments de la Gigantomachie. Plusieurs des
ouvriers de la première heure, notamment Humann lui-même et Richard Bohn,
n’ont pas eu la bonne fortune d’assister à ce couronnement. Mais le rêve gigan-
tesque — le mot est ici à sa place — qui les hantait est aujourd’hui réalisé : le
grand autel de Zeus, reconstruit à l’échelle originale, se dresse, à l’abri des
intempéries, dans un enclos solitaire, derrière la colonnade de la Galerie natio-
nale, parfaitement aménagé et éclairé. La colossale et tumultueuse frise déve-
loppe de nouveau, le long de ses flancs, la longue série, minutieusement reconsti-
tuée, de ses groupes dramatiques, dieux et géants, mutilés, mais vivants, et vierges
de toute restauration téméraire ; à l’intérieur, ses portiques servent d’asile aux
autres sculptures recueillies dans cette mémorable campagne. Peut-être aurions-
nous rêvé un autre dénouement, peut-être le sentiment artistique et historique
du xxe siècle aurait-il été mieux satisfait, si c’avait été sur place même, dans son
décor naturel, que l’Allemagne eût entrepris la reconstruction de cette ara
maxima Jovis qu’Ampelius comptait parmi les merveilles du monde, et si
Berlin s’était contenté.... des moulages et de l’honneur. M. Collignon, dans
une belle page de son récent ouvrage, évoque l’image de cette résurrection,
entrevue dans les reflets dorés d’un beau soleil couchant : « Des ombres fortes
soulignaient énergiquement les assises du soubassement dont le profil s’enlevait
en vigueur sur les pentes du Geikli dagh, veloutées d’ombres violettes, tandis
qu’une lumière blonde inondait la vaste plaine du Caïque fuyant vers la mer. Et
nous trouvions une intime harmonie entre ce paysage si large, si coloré, aux
lignes si accusées, et la ferme architecture de l’autel... » Voilà certainement un
cadre mieux approprié au tableau que la sévère enceinte de brique édifiée par
le conseiller d’architecture secret Prof. Fritz Wolf, et le murmure lointain du
1. Berlin, Spemann, 1901. In-8°, 41 p. et 3 planches hors texte (1 mark).

XXVII. — 3“ PÉRIODE.

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