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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 27.1902

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Nr. 4
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Di Giacomo, Salvatore: Correspondance d'Italie
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https://doi.org/10.11588/diglit.24809#0375

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ans le domaine appartenant au marquis Arthur Cirella de Gonzague,
à Pouzzoles, et qu’on nomme Percoearo, il y a quelques mois, en
creusant les fondations d’un édifice destiné à un usage agricole,
on trouva, vers un mètre et demi de profondeur, une statue en
marbre de lm80 de hauteur, représentant une femme ; elle était
mutilée au nez et aux bras. Évidemment, la statue est du temps de la Rome
impériale. A en juger par le voile qui lui recouvre la tête, par la coiffure et la
disposition des vêtements, il s’agit du portrait d’une prêtresse. Le modelé du
cou est large et d’une bonne facture ; elle sourit presque ; sa douce physionomie
respire ensemble la bonté et la majesté, qualités qui ornaient certainement la
pieuse femme et que l’artiste a voulu faire reconnaître dans le marbre. Des traits
de son visage on infère qu’elle était assez avancée en âge, et ce caractère est
constamment conservé dans toutes les formes de la personne. Cependant, au
même endroit, à deux mètres environ de profondeur, on découvrait une tombe
d’une longueur intérieure atteignent presque trois mètres. Elle était construite
en tuf et divisée en deux réduits ; de larges tuiles en forme de toit à deux
pentes la couvraient et elle était bâtie sur une couche de menus lapilli (pierres

ponces).

Dans les deux réduits se trouvaient deux squelettes : l’un, de femme, tout
recouvert d’une fine poussière dorée ; l’autre, d’homme, couvert, de son côté, de
couleur rouge, de manière qu'il semblait baigné dans cette couleur de pourpre. Au
contact de l’air, les deux squelettes se sont désagrégés : du premier, il ne reste
que quelques os de la colonne vertébrale, c’étaient les derniers restes du corps
de la mystérieuse prêtresse figurée dans la statue découverte auparavant. Et,
dans le réduit où on l’avait descendue, on trouva deux petites cuillers en forme
d’amandes, terminées par deux minces et longs manches d'ambre, un étui en
bois, des camées en pâte vitreuse, et un disque en écaille d’une très faible
épaisseur, fixé à un manche de métal, recouvert d’un oxyde verdâtre, qui glisse
dans treize anneaux d’ambre rosé, un miroir évidemment.
 
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