Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (3. Pér. 27.1902)

LA PEINTURE FRANÇAISE A LA FIN DU XVe SIÈCLE

(1480-1501)

(cinquième et DERNIER ARTICLE 'l )

IV

CONSIDÉRATIONS RÉTROSPECTIVES

s1 a pu remarquer qu’aucun nom propre d’ar-
tiste, jusqu’ici, n’était apparu dans ces pages.
Ce n’était pas sans dessein de ma part. Seul
Jehan Fouquet, parmi les peintres du pays de
France, a été cité : au seuil de celte étude,
comme parfois au cours de ses développe-
ments, il était séant d’évoquer la figure du
maître qu’on peut, à bon droit, appeler le père des derniers « quattro-
centistes » français. En gardant le silence, jusqu'à présent, sur le
nom et la personne de ses disciples et successeurs, j’ai obéi à un
plan et suivi une méthode.

Avant tout, j’ai tenu à éviter l’enchevêtrement des questions.
Les controverses purement et sèchement historiques, entre autres,
quand elles interviennent trop tôt en des sujets où la primauté doit
être maintenue aux vues esthétiques, se montrent merveilleusement
propres à engendrer la confusion, à épaissir l’obscurité. Même
quand il s’agissait des personnages « pourtraicturés », j’ai voulu
m’en tenir aux indications essentielles— quelques-unes provisoires
sans doute, et telles que l’expression présumé eût dû figurer au bas
des reproductions. J’ai donc été sobre de détails de ce genre. L’im-

\. V. Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., I. XXVI, p. 90, 318, 3G8, et t. XXVIt,
p. 63.