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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 27.1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.24809#0090

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BIBLIOGRAPHIE

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dans cette collection par plusieurs beaux spécimens. Un des plus anciens est
une chasuble, bien conservée, en lin écru, décorée d’or et de soie verte, jaune,
bleue et blanche, avec la croix en soie et lin ornés d’or et rehaussés de soie
noire et bleue, travail italien des xive et xve siècles. De même provenance et
même époque, un parement d’autel en soie grise décorée d’or et rehaussée de
blanc (reproduit en tête de cet article), qui a des correspondants au Musée ger-
manique de Nuremberg, au Musée d’art industriel de Vienne et au South Ken-
sington de Londres. Puis, une magnifique chasuble en velours rouge décoré
d’ornements ciselés rouges ou brochés d’or, inspirés de motifs orientaux, avec
un orfroi en soie polychrome, or et argent, représentant la Crucifixion : c’est
un travail italien du xve et du xvic siècle, dont Mme Errera a retrouvé le pendant
dans un tableau de Cima da Conegliano, à l’Académie des Beaux-Arts de Venise.
Un autre travail italien, une bande de satin rouge tramé de lin, décoré d’or et
rehaussé de soie blanche, violette et verte, représentant une Annonciation, date du
xve-xvie siècle et ressemble à une pièce de notre musée de Cluny. Voici mainte-
nant — après de nombreuses chapes, chasubles ou dalmatiques -— des gants
d’évêques en tricot de soie rouge ou verte décorée d’or, datant du xvi° siècle.

Ce sont ensuite des velours, soies, satins, espagnols ou orientaux, de la
même époque; une belle aumônière en soie rouge décorée d’or et d’argent, dont
le dessin est analogue à celui d’une étoffe figurant dans un portrait d’homme de
Rubens à la galerie Liechtenstein ; de somptueux damas, des draps d’argent ou
d’or décorés de soie ou de velours, du xvn3 siècle; puis de ces soies françaises
du xviii0 siècle, aux dessins légers et gracieux, aux tons délicats.

Une série de dix-huit pièces imprimées, qui va des xui°-xive siècles au xvue,
et comprend surtout des travaux italiens et espagnols, termine l’ouvrage, auquel
il ne manque, pour être absolument parfait, que d’être illustré en couleurs : si
l’auteur ne l’a pas fait, c’est qu’elle a jugé —et avec raison — que la somme qu’eût
nécessitée ce genre de reproduction serait plus utilement employée à enrichir sa
collection ; ce n'est certes pas le musée de Bruxelles qui s’en plaindra. Souhai-
tons à nos collections nationales d’aussi généreux donateurs.

M. r>.
 
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