LA MANUFACTURE DE PORCELAINE DE N Y O N
215.
Ces efforts se sont manifestés d’abord dans l’imitation, si contra-
dictoires que paraissent ces deux termes à première vue. On se doute
bien que si les deux associés vinrent s’établir au pays de Vaud en
1781, c’était, en bonne partie, dans l’idée d’utiliser des modèles,
recueillis ailleurs sans être gênés par les patentes officielles. Nyon
GRANDE TERRINE A COUVERCLE, DITE « POT-POURRI »
PORCELAINE DE NYON A DÉCOR MILLE-FLEURS
(Musée cantonal, Lausanne.)
a tout imité, non seulement les porcelaines de Saxe et de Berlin,,
devenues presque un bien commun, celles de Furstenberg et de Lud-
wigsburg, celles de Lunéville et de Niederviller, mais encore les pro-
duits français les plus estimés, ceux'de Sèvres, de Clignancourt, de
la rue Thiroux, de la rue de Bondy, sans parler des faïences plus-
anciennes qui fournissaient des éléments de décors utilisables.
Cependant l’imitation est rarement servile; les copies directes sont
215.
Ces efforts se sont manifestés d’abord dans l’imitation, si contra-
dictoires que paraissent ces deux termes à première vue. On se doute
bien que si les deux associés vinrent s’établir au pays de Vaud en
1781, c’était, en bonne partie, dans l’idée d’utiliser des modèles,
recueillis ailleurs sans être gênés par les patentes officielles. Nyon
GRANDE TERRINE A COUVERCLE, DITE « POT-POURRI »
PORCELAINE DE NYON A DÉCOR MILLE-FLEURS
(Musée cantonal, Lausanne.)
a tout imité, non seulement les porcelaines de Saxe et de Berlin,,
devenues presque un bien commun, celles de Furstenberg et de Lud-
wigsburg, celles de Lunéville et de Niederviller, mais encore les pro-
duits français les plus estimés, ceux'de Sèvres, de Clignancourt, de
la rue Thiroux, de la rue de Bondy, sans parler des faïences plus-
anciennes qui fournissaient des éléments de décors utilisables.
Cependant l’imitation est rarement servile; les copies directes sont