DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:Ritter, William: L' art moderne à Prague: correspondance d'Autriche
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CORRESPONDANCE D’AUTRICHE
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peindre, les autres à penser, ceux qui ont orné les édifices de la renaissance
nationale et qui ont mis un métier aux mains de leurs élèves, voici que monte
sur la brèche une vaillante phalange aussi disparate que courageuse, gorgée de
bonnes intentions, pleine de circonspection et d’esprit critique en même temps
que de feu et d’élan. Elle est, semble-t-il, admirablement armée pour dégager
ses impressions avec netteté et les exprimer avec aplomb; elle est enfin beau-
coup mieux à son aise en présence du grand problème : allier l’esprit national
aux humanités artistiques, créer un art satisfaisant les aspirations et le goût de
LEGATISSI1I0, l'Ail M. ARNOST I10FBAUEI1
la nation et auquel cependant rien d’humain ne soit étranger. Certes la question
est loin d’être résolue, mais un grand pas en avant a été fait, le problème est
franchement posé. L’avenir dégagera les inconnues de gloire et de beauté. Les
artistes de tendance nationale et ceux de tendance universelle sont en présence.
11 ne saurait jaillir de leur émulation que le plus grand bien et la plus grande
lumière pour la Bohême.
Nous avons rendu honneur maintes fois et ici même aux initiateurs de la na-
tion à l’art : les deux Manès : Joseph (1820-1871) et Guido (1829-1880), Jaroslav
Cermak (1829-1878), Myslbek et Sucharda, Ilanus Schwaiger et Joska Uprka,
Cliittussi et Marak, Mikulas Aies et Jenisek, Hynaïs et Brozik. Un consciencieux
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peindre, les autres à penser, ceux qui ont orné les édifices de la renaissance
nationale et qui ont mis un métier aux mains de leurs élèves, voici que monte
sur la brèche une vaillante phalange aussi disparate que courageuse, gorgée de
bonnes intentions, pleine de circonspection et d’esprit critique en même temps
que de feu et d’élan. Elle est, semble-t-il, admirablement armée pour dégager
ses impressions avec netteté et les exprimer avec aplomb; elle est enfin beau-
coup mieux à son aise en présence du grand problème : allier l’esprit national
aux humanités artistiques, créer un art satisfaisant les aspirations et le goût de
LEGATISSI1I0, l'Ail M. ARNOST I10FBAUEI1
la nation et auquel cependant rien d’humain ne soit étranger. Certes la question
est loin d’être résolue, mais un grand pas en avant a été fait, le problème est
franchement posé. L’avenir dégagera les inconnues de gloire et de beauté. Les
artistes de tendance nationale et ceux de tendance universelle sont en présence.
11 ne saurait jaillir de leur émulation que le plus grand bien et la plus grande
lumière pour la Bohême.
Nous avons rendu honneur maintes fois et ici même aux initiateurs de la na-
tion à l’art : les deux Manès : Joseph (1820-1871) et Guido (1829-1880), Jaroslav
Cermak (1829-1878), Myslbek et Sucharda, Ilanus Schwaiger et Joska Uprka,
Cliittussi et Marak, Mikulas Aies et Jenisek, Hynaïs et Brozik. Un consciencieux