DOI issue:
Nr. 4
DOI article:Sonolet, Louis: Un peintre à la Grande Armée: le général baron Lejeune
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24815#0327
LE GÉNÉRAL BARON LEJEUNE
299
On ne peint bien les chevaux que quand on les aime. Carie Vernet
el Géricault furent des sportsmen accomplis.
Mais ce n’est pas tout que de rendre avec vérité les physionomies
isolées. 11 faut encore savoir grouper, donner à tout un ensemble
le mouvement et la vie.
L’Attaque d’tm convoi près de Scilinas suffit à nous révéler quelle
habileté de composition, quelle fougue d’exécution il y avait en
Lejeune. Ici, le tumulte, le désordre, l’effroi sont rendus sans
COMBAT DE SOMMO-SIEH RA , PAR LE GÉNÉRAL LEJEUNE
(App. à M. le baron Lejeune.)
l’apparence de confusion. Tout finit par être perceptible dans cette
foule grouillante. Les épisodes sont bien en valeur, et, pourtant, ils
se rattachent très étroitement à l’ensemble. Il y en a de gracieux
comme le groupe des femmes folles de peur dans le coupé de la
berline. Il y en a d’attachants, comme le higlander prisonnier et le
petit tambour qui protègent des baïonnettes espagnoles le vieux
grenadier devenu aveugle à la suite d’une blessure. Par-ci, par-là,
on sent l’influence des maîtres contemporains. Il y a tel mouvement
de jambe d’un tirailleur, tel geste de désespoir d’une mère devant
le cadavre de son enfant qui viennent en droite ligne de Y Enlève-
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On ne peint bien les chevaux que quand on les aime. Carie Vernet
el Géricault furent des sportsmen accomplis.
Mais ce n’est pas tout que de rendre avec vérité les physionomies
isolées. 11 faut encore savoir grouper, donner à tout un ensemble
le mouvement et la vie.
L’Attaque d’tm convoi près de Scilinas suffit à nous révéler quelle
habileté de composition, quelle fougue d’exécution il y avait en
Lejeune. Ici, le tumulte, le désordre, l’effroi sont rendus sans
COMBAT DE SOMMO-SIEH RA , PAR LE GÉNÉRAL LEJEUNE
(App. à M. le baron Lejeune.)
l’apparence de confusion. Tout finit par être perceptible dans cette
foule grouillante. Les épisodes sont bien en valeur, et, pourtant, ils
se rattachent très étroitement à l’ensemble. Il y en a de gracieux
comme le groupe des femmes folles de peur dans le coupé de la
berline. Il y en a d’attachants, comme le higlander prisonnier et le
petit tambour qui protègent des baïonnettes espagnoles le vieux
grenadier devenu aveugle à la suite d’une blessure. Par-ci, par-là,
on sent l’influence des maîtres contemporains. Il y a tel mouvement
de jambe d’un tirailleur, tel geste de désespoir d’une mère devant
le cadavre de son enfant qui viennent en droite ligne de Y Enlève-