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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 1.1920

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Nr. 1
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Demonts, Louis: L' album de dessins de Rembrandt donné au musée du Louvre par M. Bonnat
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https://doi.org/10.11588/diglit.24918#0012

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

feuilles, ni le sujet souvent énigmatique qu’elle représente, Cependant,
lorsqu’on a vécu quelques semaines dans l in limité de ces compositions ou
de ces croquis qu’on a si bien nommés, les unes et les autres, des pensées
dessinées, une double tentation vous hante: celle d’énumérer les moindres
motifs sur lesquels se fondent vos appréciations, surtout celle d’exprimer
en toute simplicité mais avec passion, ce qui déjà mille fois a été dit sur le
caractère même de l'art de Rembrandt, sur l’évolution de son esprit, et
d’aborder, à ce propos, les problèmes mêmes de l’émotion et de la création
artistiques.

Vosmaer, le premier, catalogua en 186g, 320 dessins de Rembrandt, en
1877, 720 dessins’ et en essaya le classement chronologique. Puis vinrent
les ouvrages de Duluit1 2 3 et d’Emile Michel U M. llofstedede Groot, dans son
livre Die Handzeichnungen Rembrandts, paru en igoG à Haarlem, étudia
16t3 dessins. Enfin Lippmann, puis M. Hôfstede de Groot publièrent de
1888 à 1910, dix volumes, de 5o planches chacun, reproduisant les plus
importants des dessins de Rembrandt, conservés dans les collections pu-
bliques ou privées4.

Devant un dessin, la première question qui se pose est celle de {'authen-
ticité. Les dessins de Rembrandt sont parfois incorrects, Rembrandt eut
de nombreux élèves, de nombreux imitateurs ; on lit beaucoup de faux
d’après lui. Devant un dessin de Rembrandt, le problème de l’authenticité
est particulièrement délicat. Pour le résoudre, M. Hôfstede de Groot a dressé
une liste de pièces pouvant servir d’« étalons ». Il y a plusieurs sortes d’éta-
lons. Les uns sont des dessins signés d une façon qui ne laisse aucun doute ;
exemple : le Portrait de Rembrandt par lai-même (fig. 2, reproduit ici en lettre),
daté de i63o et portant le monogramme RII L dont se servit Rembrandt, de
1628 à 1631 environ, durant son séjour à Leyde et les débuts de son second
et définitif séjour à Amsterdam, c’est-à-dire pendant le temps de sa collabo-
ration avec Lievens. —D’autres sont authentiqués par l’écriture de Rem-

1. N osmaer, Rembrandt, sa vie et ses œuvres ; 2e éd. augmentée, Paris, Loones, 1877,
in-8.

2. Catalogue historique et descriptif ; Paris, A. Lévy, 1880, in-4. A la p. i)4 est uncata
logue de quelques dessins de la collection de M. Léon Bonnat.

3. Emile Michel, Rembrandt, sa vie, son œuvre et son temps ; Paris, i8q3, in-8.

4. Voir encore la publication de M de Térey sur les dessins conservés à Budapest ;
celle deM. Arthur M. Jlind sur ceux du Brilish Muséum ; celle du Dr Karl Lilienfeld, dont
deux volumes seulement ont paru, consacrés aux dessins de Rembrandt conservés à Amster-
dam et à Berlin; les recueils généraux de reproductions de dessins de l’Albertina à Vienne,
de Munich, Dresde, etc., et également l’article deM. W.von Seidlitz paru dans le Reper-
torium für Kunslwissenschaft, 1914, p. 116-127; enlin les catalogues des Expositions
d’Amsterdam en 1898, de la Royal Academy de Londres en 1899 et de la Bibliothèque
Nationale à Paris en 1908.
 
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