LE « PORTRAIT DE MADAME CROZAT » PAR AYED
AU MUSÉE DE MONTPEULIER
es lecteurs de la Gazette n’ont certaine-
ment pas oublié l'article que Maurice
Tourneux a consacré à l’un des plus cé-
lèbres tableaux du Musée de Montpellier:
le Portrait de Mme Crozat par J. Aved1.
L’ingénieux érudit avait eu l'idée de rap-
procher du livret du Salon de 1741, où,
sous le n° 86, était mentionné un tableau
d’Aved « représentant Mnie Crozat, qui
travaille à la tapisserie », une brochure
extraite du tome XI des Amusements du
cœur et de l’esprit (in-12, 46 p.) et inti-
tulée : Lettre à M. de Poiresson-Chamarande, au sujet des tableaux exposés
au Louvre (Paris, 5 sept. 1741), et dans laquelle était décrit avec préci-
sion le tableau d’Aved. La preuve était faite ; il s’agissait bien du portrait de
Montpellier, qui pendant plus de cinquante ans avait été, sous le nom de Por-
trait de Mmc Geoffrin, attribué à.Chardin, à moins qu’il ne fût donné à « l’un
des Van Loo2 » ou plus précisément à Michel Van Loo3. Comme c ’était simple !
« Il suffisait », écrivait Maurice Tourneux, « de consulter le livret de 1741 et
l’unique critique imprimée isolément qui nous en soit parvenue. » Sans
doute ; encore l’allait-il y songer et surtout avoir à sa disposition la Lettre
à M. de Poiresson-Chamarande, qui ne court pas précisément les rues.
1. Gazette des Beaux Arts, 1896, t. I, p. /171.
2. G. Lafeneslre, Inventaire des richesses d'art de la France : Musée de Montpellier, p. 4g,
n° 12.
3. Clément de Ris, Les Musées de province, p. 284.
1. — 5e PÉRIODE.
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AU MUSÉE DE MONTPEULIER
es lecteurs de la Gazette n’ont certaine-
ment pas oublié l'article que Maurice
Tourneux a consacré à l’un des plus cé-
lèbres tableaux du Musée de Montpellier:
le Portrait de Mme Crozat par J. Aved1.
L’ingénieux érudit avait eu l'idée de rap-
procher du livret du Salon de 1741, où,
sous le n° 86, était mentionné un tableau
d’Aved « représentant Mnie Crozat, qui
travaille à la tapisserie », une brochure
extraite du tome XI des Amusements du
cœur et de l’esprit (in-12, 46 p.) et inti-
tulée : Lettre à M. de Poiresson-Chamarande, au sujet des tableaux exposés
au Louvre (Paris, 5 sept. 1741), et dans laquelle était décrit avec préci-
sion le tableau d’Aved. La preuve était faite ; il s’agissait bien du portrait de
Montpellier, qui pendant plus de cinquante ans avait été, sous le nom de Por-
trait de Mmc Geoffrin, attribué à.Chardin, à moins qu’il ne fût donné à « l’un
des Van Loo2 » ou plus précisément à Michel Van Loo3. Comme c ’était simple !
« Il suffisait », écrivait Maurice Tourneux, « de consulter le livret de 1741 et
l’unique critique imprimée isolément qui nous en soit parvenue. » Sans
doute ; encore l’allait-il y songer et surtout avoir à sa disposition la Lettre
à M. de Poiresson-Chamarande, qui ne court pas précisément les rues.
1. Gazette des Beaux Arts, 1896, t. I, p. /171.
2. G. Lafeneslre, Inventaire des richesses d'art de la France : Musée de Montpellier, p. 4g,
n° 12.
3. Clément de Ris, Les Musées de province, p. 284.
1. — 5e PÉRIODE.
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