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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 1.1920

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https://doi.org/10.11588/diglit.24918#0176

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BIBLIOGRAPHIE

HISTOIRE DE L’ART ITALIEN, par A. Venturi, vol. VII, 4e partie1.

omment oublier qu’à la veille même de la guerre notre cher Emile Bertaux
annonçait, dans ce recueil, la publication des trois volumes qui ont pré-
cédé celui-ci, et qu’il fêtait la guérison patiemment attendue de l’illustre
auteur de l’Histoire de l’art italien 2 ? Hélas ! que de souffrances nous
étaient réservées, ici et de l’autre côté des Alpes! Mais M. Venturi est
revenu à sa grande œuvre avec cette volonté ferme, celte ardeur d’en-
thousiasme qui surmontent tous les obstacles et consolent de toutes les tristesses, et aux dix
volumes déjà parus d’autres bientôt vont s’ajouter. Le dixième, ou plutôt la quatrième partie
du tome VII, qui continue et termine l’étude de la peinture du quattrocento, va d’Anlonello
de Messine et des artistes de l’Italie méridionale aux maîtres lombards, piémontais et ligu-
riens, en passant par les ve'nitiens et les véronais. Comme précédemment, ce qui constitue
le premier attrait et l’importance capitale du volume, c’est l’illustration, c’est ce recueil
incomparable de photographies savamment assemblées, et classées si savamment, que leur
examen même rapide nous apporte, avec la joie des yeux, la plus persuasive leçon d’histoire
de l’art. Autour des œuvres indiscutées se groupe toute une descendance, authentique
presque toujours, parfois un peu douteuse ; ce sont de grands arbres généalogiques, dont
les derniers rameaux ont encore des fleurs séduisantes. Et, dans ce large musée d’images,
s’élève la parole ardente d’un historien qui est aussi un poète.

Le premier chapitre — j’allais écrire : le premier chant — a pour héros Antonello de
Messine, le maître qui, instruit à Naples de toutes les ressources de l’art flamand, muni de la
tradition des van Eyck, complète, et, si l’on peut dire, corrige cette tradition d’obéissance
à la nature et d’observation zélée de la figure humaine en la pénétrant de la dignité sculp-
turale du style latin. Il fait en quelques années, à Venise et à Milan, une apparition ful-
gurante, dont le Saint Sébastien du Musée de Dresde demeure le plus parfait témoignage,
unissant le rythme solennel de Mantegna à la vision lumineuse de Piero degli Franceschi.
Mais, dans son île natale, son influence bientôt disparaît ; à Messine, à Syracuse, à Palerme,

i. Storia dell’ arle italiana, vol. VU, parte iv. Milan, U. Hoepli, igi5. Un vol. pet. ni-/|. de xi.v-
1153 p., avec 817 fig. (3a fr.).

a. Gazette clcs Beaux-Arts, igi/t, t. U, p. 167-1(18.
 
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