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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 1.1920

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https://doi.org/10.11588/diglit.24918#0177

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

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comme dans la région de Naples, ce sont les maîtres flamands et catalans qui dominent,
et l’art palermitain, avec ce Tommaso de Vigilia dont M. Venturi nous explique longue-
ment les œuvres, n’offre guère de quoi enthousiasmer.

Le catalogue de l’œuvre de Giovanni Bellini sera peut-être révisé dans une seconde édi-
tion ; du moins nous est-il infiniment précieux d’avoir en mains toutes les pièces du pro-
cès. Que la Madone de la collection Grandi, à Milan, que celle qui a fait partie de la col-
lection Crespi, dans la même ville, et celles des collections Johnson et Platt, en
Amérique, celle de la collection Potenziani, à Rieti, et telles autres encore du Musée de
Berlin, puissent demeurer dans un classement critique et définitif, cela ne va pas sans
quelques difficultés, et il convient de garder une extrême prudence à enrichir d’œuvres
nouvelles le peintre dont Albert Diirer écrivait que dans sa grande vieillesse il était encore
le meilleur de tous. L’école formée dans son atelier et autour de son enseignement est
immense, et on en aura une idée nette et forte en lisant les deux beaux chapitres qui lui
sont donnés. Lazzaro Basliani, Alvise Vivarini, Bartolommeo Montagna, Cima da Cone-
gliano ont subi l’influence plutôt qu’ils n’ont reçu les leçons de Bellini ; tandis queCatena,
Bissolo, Previtali, Pennacchi, Diana, Rondinello, et d’autres dont on trouvera les noms
et les œuvres dans ce volume si riche d’informations, imitent et copient sans se lasser. J’ai
cherché en vain, dans les pages consacrées à Montagna et à son élève Marescalco, mention
de la superbe Pietà de la Pinacothèque Vaticane, dont une reproduction s’est égarée au
milieu des œuvres de Bellini (p. 3o3).

Carpaccio a été trop bien étudié parM. Molmenti, et Lotto par M. Berenson,pour qu’il
fût à propos de revenir longuement sur eux, et Ton approuvera M. Venturi de s’être hâté
vers les maîtres de Vérone et vers ces charmants peintres de Lombardie, Foppa et Ber-
gognone, aube candide du grand renouveau qui va s’épanouir à Milan. Quelques noies sur
Léonard de Vinci permettent à l’auteur de nous faire attendre le volume où il traitera le
plus magnifique et le plus difficile des chapitres de sa grande histoire, avec toute l’intelli-
gence et l’amour qu’il comporte. Mais il déblaie le terrain par l’analyse délicate et péné-
trante des œuvres à répartir entre les élèves de Léonard, et son livre se termine, dans la
même note harmonieuse, en nous introduisant parmi les peintures nombreuses, si mal
classées et peu connues, qui dans la Ligurie et le Piémont, de Nice à Gênes et à Turin,
offraient hier encore un champ presque neuf aux recherches érudites.

ANDRÉ PÉRATÉ

L’ANCIEN ART BULGARE, par M. Bodgar D. Filoav1.

n considère à tort comme un fait acquis, écrit M. Filow dans la préface
de son livre, que les Bulgares ont reçu toute leur civilisation matérielle
et morale des Byzantins dont ils se sont inspirés. Ce n’est point là
l’opinion de l’auteur. A l’en croire, dès leur première apparition dans
la péninsule des Balkans, les Bulgares avaient une civilisation fort
développée, de caractère nettement oriental, et bien supérieure à celle
des populations slaves établies dans le pays qu’ils conquirent. Cette civilisation ne fit que

1. Berne, Librairie académique Paul Haupt, 1919. Un vol. grand in-4°, do 88 pages, avec
58 planches et 72 figures dans le texte.
 
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