DOI issue:
Nr. 1
DOI article:Biver, Paul: Vitraux et tableaux des églises parisiennes
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24918#0037
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
26
Mais le fraudeur, rentrant cliez lui, s'endormit en chemin et fut écrasé par
un chariot qui brisa en même temps le bâton rempli d’or ; etc. » Les
scènes du serment et de la mort du mauvais chrétien se superposent dans la
lancette de droite. Une Trinité, peinte à l’émail aux environs de l’an 1600,
occupe l’ajour du vitrail.
L’église Saint-Gervais est représentée par plusieurs très jolis morceaux
exécutés au début du xvi“ siècle pour des soufflets et des mouchettes ajourés,
œuvre des ateliers de Paris. Une Rencontre de sainte Anne et de saint Joachim
à la Porte Dorée est entourée de figures d’anges. Une Annonciation 1 montre
la cour céleste entonnant le Regina Cœli ; par bizarrerie, le Père et le Fils
y figurent sous les mêmes traits, et le Saint-Esprit descend seul vers Marie.
Dans Y Annonce de la Nativité aux bergers, deux d’entre eux, appuyés sur
leurs houlettes, marquent leur admiration ; un autre, qui fait paître ses
brebis dans une clairière en faisant danser son chien au son de la corne-
muse, s’arrête dès les premières notes du Gloria.
Trois verrières de la même église, dédiées à la Vie de la Vierge et datant
de 1515 environ, montrent des éclairages timides enlevés sur un grain assez
sommairement « putoisé ». Le premier vitrail illustre la nativité et l’enfance
de Marie ; le second raconte son existence au Temple et son mariage. La
vie de Marie au Temple est d’une composition rare- et charmante : au pre-
mier plan, assise sur un banc, la Vierge tisse une ceinture ; à ses pieds, sont
déposées sa corbeille et sa boite à ouvrage ; un ange lui apporte du pain et
du vin ; au second plan, Marie prie dans son oratoire devant une arche d’or
décorée de la ligure de Moïse. La troisième verrière représente le doute de
saint Joseph et le rêve qui le rassure :
• auçc • bc • ©teu • fup • nonca •
cf • pour * Scvttc • prononça •
que • bc ♦ fcfpîtt • elle • cftott • pfcinc •
pqnop • fut • fou • cucr • Ijota • bc ♦ petite •
Ensuite la Visitation et une jolie Nativité :
£a • ’Dfcrgc • afaftt) • bca • neuf • iitope
enffanta • tf)Ü6 • top • beo • tope
pute • fee • augel? • p • cÇante • noifSraulp *
fabuoncrent • attfp * paftoutcaufp •
Un panneau entièrement moderne termine malencontreusement la série.
De l’église Saint-Merri sont détachés deux vitraux, deux scènes illustrant
le martyre de sainte Agnès, attribués au verrier Jacques de Paroy : la sainte
1. La tète de l’ange est une ligure féminine repiquée.
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Mais le fraudeur, rentrant cliez lui, s'endormit en chemin et fut écrasé par
un chariot qui brisa en même temps le bâton rempli d’or ; etc. » Les
scènes du serment et de la mort du mauvais chrétien se superposent dans la
lancette de droite. Une Trinité, peinte à l’émail aux environs de l’an 1600,
occupe l’ajour du vitrail.
L’église Saint-Gervais est représentée par plusieurs très jolis morceaux
exécutés au début du xvi“ siècle pour des soufflets et des mouchettes ajourés,
œuvre des ateliers de Paris. Une Rencontre de sainte Anne et de saint Joachim
à la Porte Dorée est entourée de figures d’anges. Une Annonciation 1 montre
la cour céleste entonnant le Regina Cœli ; par bizarrerie, le Père et le Fils
y figurent sous les mêmes traits, et le Saint-Esprit descend seul vers Marie.
Dans Y Annonce de la Nativité aux bergers, deux d’entre eux, appuyés sur
leurs houlettes, marquent leur admiration ; un autre, qui fait paître ses
brebis dans une clairière en faisant danser son chien au son de la corne-
muse, s’arrête dès les premières notes du Gloria.
Trois verrières de la même église, dédiées à la Vie de la Vierge et datant
de 1515 environ, montrent des éclairages timides enlevés sur un grain assez
sommairement « putoisé ». Le premier vitrail illustre la nativité et l’enfance
de Marie ; le second raconte son existence au Temple et son mariage. La
vie de Marie au Temple est d’une composition rare- et charmante : au pre-
mier plan, assise sur un banc, la Vierge tisse une ceinture ; à ses pieds, sont
déposées sa corbeille et sa boite à ouvrage ; un ange lui apporte du pain et
du vin ; au second plan, Marie prie dans son oratoire devant une arche d’or
décorée de la ligure de Moïse. La troisième verrière représente le doute de
saint Joseph et le rêve qui le rassure :
• auçc • bc • ©teu • fup • nonca •
cf • pour * Scvttc • prononça •
que • bc ♦ fcfpîtt • elle • cftott • pfcinc •
pqnop • fut • fou • cucr • Ijota • bc ♦ petite •
Ensuite la Visitation et une jolie Nativité :
£a • ’Dfcrgc • afaftt) • bca • neuf • iitope
enffanta • tf)Ü6 • top • beo • tope
pute • fee • augel? • p • cÇante • noifSraulp *
fabuoncrent • attfp * paftoutcaufp •
Un panneau entièrement moderne termine malencontreusement la série.
De l’église Saint-Merri sont détachés deux vitraux, deux scènes illustrant
le martyre de sainte Agnès, attribués au verrier Jacques de Paroy : la sainte
1. La tète de l’ange est une ligure féminine repiquée.