PEINTRES-GRAVEURS CONTEMPORAINS
GEORGES GOBÔ
C’est une opinion assez répandue
que l'eau-forte en noir intéresse peu
le public français. En fait, il estbien
exact que les marchands, à l'heure
actuelle, ne s’appliquent guère à
soumettre aux acheteurs que des
estampes en couleurs, aux préten-
tions assez vaines, vendues souvent
à la paire, et dont la fabrication en
série est beaucoup moins affaire
d’art que d’industrie ou de com-
merce. Serions-nous incapables de
goûter, comme nos voisins d’outre-
Manche, le charme du « blanc et
noir » ? Cette indifférence n’est-elle
pas due plutôt à ce que, la plupart
du temps, les eaux-fortes qui nous
sont offertes manquent de ces
grandes qualités qui font qu’une
œuvre arrive toujours à s’imposer: le sens décoratif et l’intérêt humain:1
Voilà justement ce qui nous frappe au premier coup d’œil dans les eaux-
fortes de M. Gobô et ce qui leur donne un prix tout particulier.
I . - 5e PÉRIODE.
'9
GEORGES GOBÔ
C’est une opinion assez répandue
que l'eau-forte en noir intéresse peu
le public français. En fait, il estbien
exact que les marchands, à l'heure
actuelle, ne s’appliquent guère à
soumettre aux acheteurs que des
estampes en couleurs, aux préten-
tions assez vaines, vendues souvent
à la paire, et dont la fabrication en
série est beaucoup moins affaire
d’art que d’industrie ou de com-
merce. Serions-nous incapables de
goûter, comme nos voisins d’outre-
Manche, le charme du « blanc et
noir » ? Cette indifférence n’est-elle
pas due plutôt à ce que, la plupart
du temps, les eaux-fortes qui nous
sont offertes manquent de ces
grandes qualités qui font qu’une
œuvre arrive toujours à s’imposer: le sens décoratif et l’intérêt humain:1
Voilà justement ce qui nous frappe au premier coup d’œil dans les eaux-
fortes de M. Gobô et ce qui leur donne un prix tout particulier.
I . - 5e PÉRIODE.
'9