L’ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS
1 Ecole avait été désignée pour être vendue par les Domaines. Bachelier pro-
testa et eut gain de cause ; mais on végétait, et il semble bien qu’aprës l’an
IV il y eut interruption dans la vie de l’Ecole jusqu’en 1802.
Bachelier, du reste, vieillissait : dès le 16 thermidor an III il avait, « vu son
grand âge », demandé à
prendre un directeur -
adjoint, Jean-Charles-
Nicaise Perrin, peintre
d’histoire. Il eut encore
la joie de voir l'Ecole
renaître en 1802, mais il
mourut en 1806.
Ce fut Perrin qui lui
succéda comme direc-
teur ; direction peu glo-
rieuse du reste, et dont
aucun souvenir mar-
quant n’est demeuré jus-
qu’à la Révolution de
x83o qui n’apparaît sur
les registres de l’Ecole
que par un achat de
soixante lampions.
Perrin, mort en 1831,
fut remplacé par Belloc,
peintre de portraits, qui
était né en 1786. L’en-
seignement de l'Ecole ne
devait guère avoir été
modifié jusque-là: on
copiait toujours les gra-
vures de Bachelier sous
la rotonde de Saint-
Côme. La nouvelle direction allait, au contraire, l’amplifier singulière-
ment, créer de nouveaux ateliers et de nouveaux amphithéâtres et trans-
former de façon notable les bâtiments existants, sans pouvoir malheureuse-
ment sortir de l’étroit espace où l’établissement restait enserré.
Percier, l’illustre architecte de l’Empire et de la Restauration, s’était
intéressé à l’École; il lui fit, en mourant, don de toute sa fortune; c est
cet argent qui servit très probablement, en dehors des fondations auxquelles
1 Ecole avait été désignée pour être vendue par les Domaines. Bachelier pro-
testa et eut gain de cause ; mais on végétait, et il semble bien qu’aprës l’an
IV il y eut interruption dans la vie de l’Ecole jusqu’en 1802.
Bachelier, du reste, vieillissait : dès le 16 thermidor an III il avait, « vu son
grand âge », demandé à
prendre un directeur -
adjoint, Jean-Charles-
Nicaise Perrin, peintre
d’histoire. Il eut encore
la joie de voir l'Ecole
renaître en 1802, mais il
mourut en 1806.
Ce fut Perrin qui lui
succéda comme direc-
teur ; direction peu glo-
rieuse du reste, et dont
aucun souvenir mar-
quant n’est demeuré jus-
qu’à la Révolution de
x83o qui n’apparaît sur
les registres de l’Ecole
que par un achat de
soixante lampions.
Perrin, mort en 1831,
fut remplacé par Belloc,
peintre de portraits, qui
était né en 1786. L’en-
seignement de l'Ecole ne
devait guère avoir été
modifié jusque-là: on
copiait toujours les gra-
vures de Bachelier sous
la rotonde de Saint-
Côme. La nouvelle direction allait, au contraire, l’amplifier singulière-
ment, créer de nouveaux ateliers et de nouveaux amphithéâtres et trans-
former de façon notable les bâtiments existants, sans pouvoir malheureuse-
ment sortir de l’étroit espace où l’établissement restait enserré.
Percier, l’illustre architecte de l’Empire et de la Restauration, s’était
intéressé à l’École; il lui fit, en mourant, don de toute sa fortune; c est
cet argent qui servit très probablement, en dehors des fondations auxquelles