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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 1.1920

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https://doi.org/10.11588/diglit.24918#0406

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

lorsqu’on voit le même monument (le mandapam de Vellore) placé par un grand con-
naisseur (Burgess) en i3oo et par notre auteur en 1600; ou encore le temple de Sou-
bramania, attribué par le même Burgess au xne siècle, par le Dr Lebon au xve, par
M. Jouveau-Dubreuil au xvuie ! Tout ce que je puis dire, c’est que ses démonstrations,
appuyées par d’excellentes photographies ou des croquis schématiques, m’ont vivement
intéressé; tout au plus lui reprocherai-je d’abuser un peu des termes techniques tamoul,
qui sont bien expliqués à leur première apparition, mais dont le lecteur non indianisant
est excusable d’avoir bientôt oublié le sens : un index alphabétique de ces termes s’im-
posait et n’eût guère grossi le volume. Quant aux appréciations esthétiques, l’auteur,
trop modeste, se les interdit, ou se réfugie derrière une brillante page de Taine qui se
réfère... à l’art gothique!

Le second volume, consacré à l’iconographie religieuse, n’est ni moins nourri ni moins
instructif que le premier. La représentation de chaque dieu de l’hindouisme, ses attributs,
les scènes où il figure, tout cela est réglé aussi minutieusement dans l’art dravidien que dans
la peinture byzantine des moines de l’Athos. Toutefois ces règles ontévolué, comme les formu-
les de l’architecture, et la fréquence de tel ou tel thème varie avec les époques. Ici encore
on peut écrire de l’histoire d’après les monuments et c’est ce qu’a cherché à faire M. Jou-
veau-Dubreuil en passant en revue, dans autant de chapitres, l’iconographie de Siva (dieu
suprême dans cette région), de Vichnou, de Brahma, de leurs acolytes et des divinités se-
condaires, éclairant, dans la mesure du possible, chaque sujet par l’analyse des légendes
mythologiques qu’il met en scène. Comme dans la première partie, l’auteur s’abstient de
tout commentaire artistique, mais quelques remarques jetées çà et là témoignent d’un
sens très fin des rapports entre la nature et l’art, par exemple celle-ci : que la multipli-
cité des membres (bras, jambes) attribués à un dieu s’observe surtout dans les scènes de
mouvement, et que, en effet, un bras remué très vite peut nous faire l'effet de plusieurs
bras, vu la persistance des impressions lumineuses sur la rétine.

t. n.

Le Gérant: Ch. Petit.

CHARTRES.

M P R I M F. R I E DURAND, RUE FULBERT.
 
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