Grandidier, Philippe André: Essais historiques et topographiques sur l'église cathédrale de Strasbourg (Paris, 1782) [Cicognara, 4023-1]

24 Essais sur la Cathédrale

place publique. Les pénitens fe tenaient dans
ce veftibule, qui était joint au corps de la
Bafilique. On entrait enfuite dans l’égliie par
trois portes, dont la plus grande était au
milieu.

La Bafilique était partagée en trois , fui-
vant fa longueur, par deux rangs de colonnes
qui foutenaient des galeries des deux côtés,
& dont le milieu était la nef, comme nous
le voyons encore aujourd’hui, Les hommes
étaient fiéparés des femmes : ils occupaient le
côte du midi, & celles ci étaient placées du
côté du feptentrion. Vers le fond, à l’orient,
était le çhœur, ou fanêtuaire, au milieu du-
quel était placé le grand autel dédié à la
Sainte Vierge. Le prêtre, qui y célébrait,
avait le dos tourné vers le peuple, Lorfque
l’Évêque officiait, les prêtres fe mettaient aux
deux côtés de l’autel; les diacres fe plaçaient
derrière le célébrant, & les foudiacres de-
meuraient derrière l’autel tournés, vers l’occi,
dent. Au-deffus de l’autel était une voûte en
forme de coupole, qui le couvrait, foutenue
par quatre colonnes. Au fond du chœur
était le trône ou fiege pontifical, plus élevé
que l’autel, enforte que l’Évêque defcendait
pour s’en approcher. Ce trône terminait la
vue de ceux qui entraient par la principale
porte. Aux deux côtés du trône était le
presbytère, c’eft-à-dire, les bancs ou Halles
Ôes chanoines & autres, miniftres de l’Églife,
difpofés en demi-cercle, également plus élevés