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Grandidier, Philippe André
Essais historiques et topographiques sur l'église cathédrale de Strasbourg — Paris, 1782 [Cicognara, 4023-1]

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https://doi.org/10.11588/diglit.26704#0232

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iîi Essais sur la Cathédrale

chefs-d’œuvre de Farchiteâure gothique. Cet
édifice, malgré l’ignorance où l’on était des
réglés de la noble fimplieité, de la fage dis-
tribution & de l’élégance de l’archite&ure
grecque & romaine, préfente cependant dans
fon total & dans fes parties des beautés d’un
genre qui lui eft particulier. Il faut le voir
pour en juger : car la plume & le burin ne
peuvent en donner qu’une idée imparfaite.
La hauteur & l’élévation de la tour, la pro-
portion qui régné dans fes parties, la fineffe
de fes fculptures & la hardieffe de fes voûtes
forment un ouvrage digne d’admiration , &
unique en Europe. Ses fondemens fur-tout
ont été fi folidement jettés qu’elle a réfifté
jufques aujourd’hui, quoique percée à jour,
aux tremblemens de terre, aux incendies &
aux fréquens orages.

Le célébré (Eueas Sylvius Piecolomini, qui
avait fait une partie de fes études à Stras-
bourg^) , qui en 1432 revint trois fois dans
cette ville, en qualité de Légat du Concile
de Balle ),&qui devint Pape en 145 8, fous

(a) U logeait dans une maifon, qui fait le coin de la
fue mcrcicre , vis-à-vis la Cathédrale , où eft aujourd’hui la
pharmacie de M. le Profefleur Spielmann.

Çb') Œneâs Sylvius eut alors à Strasbourg, eo tcmporc qut
Argentin# gerebatn oratoris munus , une aventure galante avec
une dame anglaife , qu’il raconte allez naïvement dans une
de fes lettres écrite à fon pere. Epiftolarum , lib. t.epifi. ,j-,
tiit.a nn tpj,. pag. fia — fit. Il demeurait alors dans l’hô-
tellerie du thiergarten. Cette hôtellerie , détruite en 16S8 s
était iîtuée au fronhoff, près du palais épifcopat.
 
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