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https://doi.org/10.11588/diglit.26704#0291
de Strasbourg , Livre 11. - 27T
les juppes. Cette figure immodefte, qu’on y
a encore vu de nos jours, ne fut ôtée qu’eri
1764 , par ordre du Seigneur Grand-Doyen
le Prince de Lorraine. Inhérente à la pierre,
elle avait été fculptée en i486 à la vue du
fameux Geiler de Keyfersberg. Ce prédica-
teur , qui connaiflait les défordres des moines
de fon tems & qui les relevait avec tant
de force dans la chaire de vérité (<z), paraif-
fait approuver un monument, qui était alors
moins un objet de fcandale que d inftruûi on
publique. Ce monument frappait les yeux
de fes auditeurs & appuyait la franche élo-
quence d’un faint homme, qui leur retraçait
librement la conduite de ces prêtres hypo-
crites & de ces béguines vagabondes, lef-
quels, pour me fervir des termes d’un pieux
Évêque ( b ) :
Sous le voile facré de la fainte oraifon
Supprimaient les vertus, fufpendaient la raifon;
Qui vivaient fans fouci, fans honneur, fans étude J
Entêtés d’une trille & morne quiétude ;
C a ) « Ordines raendicantium , difait-il, fnerunt column* .
s» eccleliæ & fubfulcimentum ; fed jàm vetuilate putrefaélum
” ■ • . . . conditiones boni religiofi funt habere ventrem
'* OIpnipotentem , dorfum afini, os corvin. Similitudines &
DoHoris Joannis Keifersbergii concionatoris ecclcfia
Argentin, yiri lUuminatiJJimi, pag. 30. &■ 33. Wimphelingue
dans la_vie de Geiler, imprimée en 1510, vient à l’appuj
de ce fentiment , lorfqu’il expofe ainfi fon opinion fur la
chafteté des beguines. « Animi anceps elfe vifus cil de lincera
” caftitate beguinarum , quae licet inculta villofaque vefte
” ac longis caliptris opertæ, tamen haud invenuft* & ætatè
” juvenes monachorum fepta..., frequentarent. »
(i ) Œuvres mêlées d# M, Flechier Évêque de Nîmes,
PaS> 339 > sdit, de rjiz.
les juppes. Cette figure immodefte, qu’on y
a encore vu de nos jours, ne fut ôtée qu’eri
1764 , par ordre du Seigneur Grand-Doyen
le Prince de Lorraine. Inhérente à la pierre,
elle avait été fculptée en i486 à la vue du
fameux Geiler de Keyfersberg. Ce prédica-
teur , qui connaiflait les défordres des moines
de fon tems & qui les relevait avec tant
de force dans la chaire de vérité (<z), paraif-
fait approuver un monument, qui était alors
moins un objet de fcandale que d inftruûi on
publique. Ce monument frappait les yeux
de fes auditeurs & appuyait la franche élo-
quence d’un faint homme, qui leur retraçait
librement la conduite de ces prêtres hypo-
crites & de ces béguines vagabondes, lef-
quels, pour me fervir des termes d’un pieux
Évêque ( b ) :
Sous le voile facré de la fainte oraifon
Supprimaient les vertus, fufpendaient la raifon;
Qui vivaient fans fouci, fans honneur, fans étude J
Entêtés d’une trille & morne quiétude ;
C a ) « Ordines raendicantium , difait-il, fnerunt column* .
s» eccleliæ & fubfulcimentum ; fed jàm vetuilate putrefaélum
” ■ • . . . conditiones boni religiofi funt habere ventrem
'* OIpnipotentem , dorfum afini, os corvin. Similitudines &
DoHoris Joannis Keifersbergii concionatoris ecclcfia
Argentin, yiri lUuminatiJJimi, pag. 30. &■ 33. Wimphelingue
dans la_vie de Geiler, imprimée en 1510, vient à l’appuj
de ce fentiment , lorfqu’il expofe ainfi fon opinion fur la
chafteté des beguines. « Animi anceps elfe vifus cil de lincera
” caftitate beguinarum , quae licet inculta villofaque vefte
” ac longis caliptris opertæ, tamen haud invenuft* & ætatè
” juvenes monachorum fepta..., frequentarent. »
(i ) Œuvres mêlées d# M, Flechier Évêque de Nîmes,
PaS> 339 > sdit, de rjiz.