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https://doi.org/10.11588/diglit.26704#0302
i8î Essais sur la Cathédrale
Ménétriers allemands du quinzième fiecle*
porte un rouleau pour battre la melure. Ces
trois ligures fe mouvaient autrefois par le
moyen de quelques relforts , qui font au-
jourd’hui ufés.
Les premières orgues , qui furent dreflees
dans la Cathédrale en 1260, furent l’ouvrage
d’un Dominicain , nommé Ulric Engelbrecht
(£). Elles furent remplacées en 1292 par
d’autres, qui furent faites par maître Gun-
zelin de Francfort & qui coûtèrent cinq cent
livres deniers (c). Celles-ci ayant été brûlées
dans l’incendie du 15 août 129S, elles furent
rétablies en 13 26. Elles fubirent le même
fort dans celui du 17 mars 1384. On en pofa
en 1385 d’autres qui durèrent jufqu’en 1433
(</). Les anciens tuyaux furent alors ôtés
1490, fuccederent aux anciens Minnefingers, dans Je tems.
que la poéfie allemande tomha entre les mains du peuple &
fut dégradée par de vils jongleurs & de miférables rimeurs.
Vojez le mémoire hiftorique de l’Auteur de ces F.ffais, pour
fervir à l’hiftoire littéraire des Poètes Erotiques du treizième,
lxecle , connus en Allemagne fous le nom de Minnefingers ,
ou chanteurs d’amour , inféré dans plufieurs numéros du journal
littéraire de Nancy de l’année 1782.
(h) Voyez la page 3S de ces Effais. On fait que les pre-
mières orgues, qui parurent en France , y furent envoyées
en 7S7 à Pépin par l’Empereur grec Conftantin. C’eft par
une faute d’impreffion que ce fait eft rapporté dans le dic-
tionnaire encyclopédique , tom, XI. png. 634 , à l'an 1267. Mais,
c’eft une erreur , lorsqu'on lit au même endroit que l’ufage
des. orgues n’a commencé dans les églifes qu’en l’an 1250.
Le favant Abbé-Prince de Saint-Blaiïè , de cantu & muficâ
facrâ , tom. 2. pag. 140 6- fit], rapporte plufieurs exemples ,
qui prouvent qu’elles fe trouvaient dans les églifes dès le
neuvième & le dixième fiecies.
( c ) Ancien ms s. de l’Abbaye de Saint-Blaife,
(d) Voyez ci-deffus les pages 47, 50 & so,
Ménétriers allemands du quinzième fiecle*
porte un rouleau pour battre la melure. Ces
trois ligures fe mouvaient autrefois par le
moyen de quelques relforts , qui font au-
jourd’hui ufés.
Les premières orgues , qui furent dreflees
dans la Cathédrale en 1260, furent l’ouvrage
d’un Dominicain , nommé Ulric Engelbrecht
(£). Elles furent remplacées en 1292 par
d’autres, qui furent faites par maître Gun-
zelin de Francfort & qui coûtèrent cinq cent
livres deniers (c). Celles-ci ayant été brûlées
dans l’incendie du 15 août 129S, elles furent
rétablies en 13 26. Elles fubirent le même
fort dans celui du 17 mars 1384. On en pofa
en 1385 d’autres qui durèrent jufqu’en 1433
(</). Les anciens tuyaux furent alors ôtés
1490, fuccederent aux anciens Minnefingers, dans Je tems.
que la poéfie allemande tomha entre les mains du peuple &
fut dégradée par de vils jongleurs & de miférables rimeurs.
Vojez le mémoire hiftorique de l’Auteur de ces F.ffais, pour
fervir à l’hiftoire littéraire des Poètes Erotiques du treizième,
lxecle , connus en Allemagne fous le nom de Minnefingers ,
ou chanteurs d’amour , inféré dans plufieurs numéros du journal
littéraire de Nancy de l’année 1782.
(h) Voyez la page 3S de ces Effais. On fait que les pre-
mières orgues, qui parurent en France , y furent envoyées
en 7S7 à Pépin par l’Empereur grec Conftantin. C’eft par
une faute d’impreffion que ce fait eft rapporté dans le dic-
tionnaire encyclopédique , tom, XI. png. 634 , à l'an 1267. Mais,
c’eft une erreur , lorsqu'on lit au même endroit que l’ufage
des. orgues n’a commencé dans les églifes qu’en l’an 1250.
Le favant Abbé-Prince de Saint-Blaiïè , de cantu & muficâ
facrâ , tom. 2. pag. 140 6- fit], rapporte plufieurs exemples ,
qui prouvent qu’elles fe trouvaient dans les églifes dès le
neuvième & le dixième fiecies.
( c ) Ancien ms s. de l’Abbaye de Saint-Blaife,
(d) Voyez ci-deffus les pages 47, 50 & so,