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Grandidier, Philippe André
Essais historiques et topographiques sur l'église cathédrale de Strasbourg — Paris, 1782 [Cicognara, 4023-1]

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https://doi.org/10.11588/diglit.26704#0430

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4îo Essais sur la Cathédrale

fabrique entretient feulement la tour & le
corps du bâtiment ; & à l’exception d’une
fomme de trois mille livres , qu’elle donne
tous les ans au Grand-Chapitre (c), elle ne
fournit aucuns frais d’ornemens & de lumi-
naire , & elle ne falarie aucunes perfonnes
employées au fervice de l’églife.

Nommée en allemand Frauenhaus , ou
maifon de Notre - Dame, la fabrique forme
l’adminiftration & la recette des revenus
deftinés à la conftru&ion & à l’entretien de
Ja Cathédrale. Elle était dans fon origine
une portion de la fondation & dotation pri-
mitive de cette églife : mais elle fut dans la
fuite augmentée confidérablement par la libé-
ralité des fideles. La fabrique fut d’abord
adminiftrée conjointement par l’Évêque &
fon Chapitre, qui y prépofaient un ou deux
direéleurs, qu’on nommait les maîtres de Vœuvre
de Notre-Dame (d). Le Grand-Chapitre re-
tira à lui feul en 1263 l’adminiftration de la
fabrique, & y prépofa pour dire&eur celui
qui occupait dans le Grand-Chœur la pré-
bencle de St. Florent. Nous avons fait con-
naître ci-deffus (e) les raifons de ce chan-
gement, ainfi que celles qui en 1290 enga-
gèrent le Grand-Chapitre à en céder l’admi-
niftration & la régie au Magiftrat de Stras-

(c) Voyez ci-deffus, pag. Joq.

(ri) M agi fl ri operis S. Maria. C’eft ainfi qu’ils font nom-
jne's dans les anciens titres des XII. & XIII. fisclesl
(r) Livre premier, pag. jS & jj.
 
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