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— 28

centralisation que repousse la logique,
peut-être le droit et certes le salut éventuel
de nos chefs-d’œuvre. La prédominance de
la ville d’Anvers sur la collation des grands
prix de Rome a fait l’objet de critiques
fondées; une réglementation nouvelle nous
semble pouvoir couper court aux difficul-
tés signalées, si toutefois une pensée plus
radicale ne repose point au fond de cette
affaire. M. Hagemans a terminé sa plaidoi-
rie très substantielle et solidement argu-
mentée en se plaignant avec raison delà
façon barbare et anti poétique avec laquel-
le on a traité les charmants environs de
Boitsfort, ce Fontainebleau de nos paysa-
gistes.

M. De Decker a demandé avec instance
la participation du Gouvernement dans la
construction d’un nouveau musée à Anvers.

Il est, comme nous, effrayé des causes
permanentes d’incendie qui menacent le
musée actuel. Il a attentivement examiné
les droits d’Anvers au sujet de la propriété
des tableaux de Rubens ; M. Delaet a aidé
son collègue dans l’accomplissement de ce
(pie nous considérons comme un devoir.

Il est, en effet, difficile de comprendre que
des hommes de loi aient mis un seul in-
stant eu doute cette question de propriété
qui, nous assure-t-on, a manqué de s’éten-
dre à l’Agnus Dei de S‘ Bavon et aux Mem-
linc de Bruges !

M. Verhrugghen, avec l’appui déconsi-
dérations d’une haute et excellente portée,a
réclamé pour les Académies et les écoles de
dessin des villes secondaires, une protec-
tion effective plus efficace. La partie faible
de l’industrie nationale, dit-il, est la partie
artistique.Cette parole est tristement vraie,
et l'on ne remédiera au mal que par des
mesures radicales et énergiques. A notre
sens, il faut commencer par supprimer ce
ipti est et procéder à une édification nou-
velle. mais nous oublions que nous

n’avons en ce moment qu’à résumer les
débats de la Chambre. Les moulages re-
marquables exécutés pour compte du Gou-
vernement par un artiste adroit et intel-
ligent, M. Colinet, ont inspiré à M. Ver-
hrugghen des remarques que déjà, du
reste, nous avions faites ici même avant
lui, mais dont nous ne le remercions pas
moins. Il réclame énergiquement le dé-
veloppement de ce musée qui existe au-
jourd’hui. dans une cave !

M. Drubbel a fait connaître à la Cham-
bre les magnificences architecturales du
splendide Hôtel de ville de Gand en fa-
veur duquel il a sollicité à nouveau l’in-
tervention du Gouvernement.

A la tin de là discussion du chapitre,
M. le Bon ïvervyn de Volkaersbeke a, en quel-
que paroles patriotiques et émues, annoncé
au pays qu’un acte de vandalisme inouï
a failli se commettre. Ln effet, la commis-
sion des hospices de Gand avait offert au
Gouvernement de lui vendre les deux, dal- |
les funéraires, de cuivre des Wenemaer,
fondateurs de l’hospice S1 Laurent créé an
XIIIe siècle et supprimé récemment. Ces
deux immenses dalles sont des souvenirs

précieux d’une valent artistique et archéolo-
gique inestimables. Nos lecteurs se rap-
pelleront peut-être la protestation insérée
ici même (N° 19 de la présente année). Le
débat nous a appris en même temps que
le Conseil communal de Gand, à une forte
majorité, a réfuté d’approuver la délibéra-
tion à jamais regrettable de la commission
des hospices et a acquis pour la ville les
effigies de ces deux bienfaiteurs du pauvre,
de ces nobles et vertueux Wenemaer qui,
après le supplice de l’oubli, allaient subir
celui de l'ingratitude I

Anylctcrrr.

ART-UNION.

Comme nous t’avons promis dans notre
précédent numéro, nous citerons aujour-
d’hui les principaux chefs-d’œuvre dûs à
l’intervention de \’Art-Union : Parmi les
gravures :

Un moine Camaldolais, Une scène de ri-
vière en Devonshire, Le chasseur fatigué, Le
Saint jour, Una, Raphaël el la Fornarina, Le
château d’iscliia, Le convalescent, La fille de
Jephlé, Le dernier baiser, Le prisonnier de Ci-
sors, Sabrina, Le sourire et le froncement de
sourcils, La villa de Lucullus,. l’Euler renient
d’Uarold, Une scène de gaielé anglaise, La
capitulation de Calais, Le fort de Tilbury,
Une société sur l’eau, La moisson dans les
montagnes d’Ecosse, Le joueur de flûte et
Richard Cœur de lion, Venise, La vie au bord
delà mer. Viens ici, Italie, Elevant le mât de
Mai, Un travail d’amour, l’Ancien marinier,
Claude Duval, La conquête normande, l’Uié,
llamlet, Choisissant la robe de noces, llere-
ward,. Lumière et obscurité, Huit scènes de
côtes, Rébecca, Pécheurs hollandais débarquant
du poisson à Egmont.

Lasociété paie, pour une pièce de sculp-
ture, à M. Birce, la somme de 600 livres
(15,000 francs) : il est vrai que ce morceau,
Une nymphe des bois, est un chef-d’œuvre.

— Pour la Mort de B.oadieea, joli bas-relief
d’Armstead, elle débourse500 francs ; pour
un autre bas-relief, de Hancock, l'Entrée
de Jérusalem, elle donne 2,500 francs.

— Pour une statuette d’Armstead, Satan
épouvanté, elle donne 5,750 fr. — Elle paie
une superbe pièce de sculpture, 12,500 fr.
Mais ce chef-d’œuvre est de Marshall et re-
présente Le repos de la danseuse des rues. —
500 Livres, ou. 12,500 francs sont alloués
au peintre Selous, pour son tableau repré-
sentant La reine Philippa intercédant pour
les bourgeois de Calais. — La société encou-
rage de toutes ses forces les artistes qui
mettent leur talent dans l’illustration des
livres célèbres. C’est ainsi qu’elle accorde :
7,875 fr. à M. Selous pour ses dessins
de Herewardi the Walce ; 5,675 fr. à MM.
Priolo, Cor boni et Rowan, pour les gra-
vures de The Idylls of lhe hing ; 1,500 fr à
M. Selous, déjà nommé, pour ses illustra-
tions de PUgrinCs progress. — Parmi les
ouvrages en bronze que la société a fait

, exécuter pour les distribuer en prix à
! ses abonnés- il tic Luit pas oublier : Michel
. cl Satan* d’après, Elaximui ;, La Lymphe

et l’Enfant, d’après Westmacott ; llébé,
d’après Gatley ; Le tueur d’aigles, d’après
Bell ; F Enfant au ruisseau, d’après Foley ;
l’Ascension d’iris, d’après Kirk ; La mort
deBoadwea, d’après Armslead ; Sa Majesté,
d’après Chautrey ; Satan épouvanté, d’après
Armstead ; Le duc de Wellington entrant à
Madrid, par Jefferson ; La reine à cheval,
par Tliornicroft ; Caraclacus, d’après Fo-
ley ; La grâce sur le champ de bataille, par
Stephens ; Ajaxel Townky rase,de l’antique,
par Delpech ; Cupidon et Psyché vase, par
Barkentin.; La colombe de Lelson, etc.—
En marbre de Paros : Narcisse-, Vénus el
Cupidon, par Gibson ; Stepping-Slones, par
Wyon ; Le repos de la danseuse des rues, de
Marshall ; Innocence, de Foley ; Solitude,
de Lawlor -, Allez au lit, de Durham ;
Lymphes des bois, de Birch ; La princesse
de Galles, par Madame Thornicroft ; Le
prince de Galles, par Edwards ; Clylïe et
Apollon, antique; La princesse Louise, par
Mmc Thornicroft. — En fonte de fer : Thalie,
statuette, d’après un modèle réduit par S.
Nixon, de l’original du British Muséum, et
d’autres objets tirés delà même source.
— Quant aux médailles qui ont étéexécutées
jusqu’à présent,les principales représentent-.
tlèynohls, Hogarth, Gainsborou Ai, Law-
rence, Wiikie, Chanlrey, Flaxman, Wyon,
Banks, Bacon, Wren, Chambers, Tnigo Jo-
ncs, Vanbrugh, Barry, West,. Üyce, Weslma-
coll, Leslie,, Elty, Gibson. — Je ne parle pas
des Eaux-fortes, des Mezzolinle, des Litho-
graphies-el Chromolithographies, des Pho-
tographies qui sont en grand nombre et
fort bien réussies. Mais je ne puis passer
sous silence une ravissante gravure de
Finden, d’après. Hilton, représentant la
Crucifixion.

L’année dernière, la superbe gravure
envoyée à tout souscripteur, était due au
burin de Holl, d’après une peinture célèbre
d’un membre de l’Académie royale, M.

Goodail, et représentant Rébecca_ Et

l’ilomme la regardait attentivement pour
s’assurer que c’était bien celle que le Seigneur

avait choisie. Gen. xxiv. 21. — Celte

année, la société offre à ses membres une
magnifique gravure de Arthur Willmore,
sur la peinture originale également célèbre
de E. W. Cooke, un autre membre de l’A-
cadémie royale, et reproduisant une scène

de PÊCHEURS HOLLANDAIS DÉBARQUANT DU

poisson a Egmont.

On le voit, rien n’est plus varié que les
objets précieux que la société de Y Art-
Union de Londres met à la disposition de
ses souscripteurs. Le succès immense
qu’elle a obtenu depuissafondation lui per-
met d’être libérale, et elle agit libérale-
ment envers ses patrons et soutiens. Le
nombre de ses adhérents croit d'année en
année dans des proportions auxquelles elle
n’aurait jamais songé dans- son enfance,
grâce à l’habile impulsion qui lui est don-
née, grâce au choix des artistes qu’elle
emploie et aux œuvres qu’elle- distribue,,
grâce enfin à la direction sage et éclairée
qui,depuis son établissement,ne lui a jamais,
fait défaut. l.. r. d. s. c...
 
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