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K° ]3.

11 Juillet 1874.

Seizième Année.

JOURNAL DES BEAUX-ARTS

ET DE LA LITTERATURE

paraissant deux fois par mois, sous la direction de M. Ad. S1RET, membre de l’Académie royale de Belgique, membre correspondant
de la Commission royale des monuments, membre de l’Institut des provinces de France, de la Société française d’Archéologie, etc.

OIST S’-A.IB01SnsrK : à Anvers, chez TESSAEO, éditeur; à Bruxelles, chez DECQ et
DURENT et chez MUQUARDT; à Gand, chez HOSTE et chez ROGGHÉ ; à Liège, chez DE SOER
et chez DECQ ; à Louvain, chez Ch. PEETERS ; dans les autres villes, chez tous les libraires. Pour
l’Allemagne, la Russie et l’Amérique : C. MUQUARDT. La France : V* RENOUARD, Paris. Pour
la Hollande : MARTINUS NYHOFF, à la Haye. — IPÏtIX TA ’ 4B O X jST FC AI TU JS7 OU :
pour toute la Belgique (port compris). Par an, 9 fr. — Etranger (port compris) : Allemagne, Angle-

terre, France, Hollande, Italie et Suisse, 12'fr. Pour les autres pays, même prix, le port en sus. —
IPDRUX JP-éAÜ IN XJ J\I EPRO z 50 c. — TXXLdljAAJYiXClS i 50 c. la ligne. — Pour les
grandes annonces on traite à forfait. — ANNOjNTCIlS : 40 e ja ligne. — Pour tout ce qui
regarde l’Administration ou les. annonces s’adresser à l’Administration, rue du Progrès, 28, à
St-Nic'olas (Flandre orientale) ou à Louvain, rue Marie-Thérèse, 22. — n pourra être rendu compte
des ouvrages dont un exemplaire sera adressé à la rédaction.

SOMMAIRE ; Belgique : Concours de gravure.
Rapport du jury. — Un graveur flamand inconnu.
— France : Correspondance particulière : Le
Salon de 1874. — Angleterre : Correspondance
particulière : L’exposition de M. Loppé. •—
Allemagne : La Statue de Tkéodoric. — Chro-
nique générale. — Vente Van der Willigen. —
Périodiques illustrés. — Annonces.

Belgique.

CONCOURS DE GRAVURE POUR 1874.

Rapport du Jury.

Le jury ayant pris connaissance du régle-
ment de concours de 1874 arrêté par l’admi-
nistratiou du Journal des Beaux-Arts pour
la gravure à l’eau forte, s’est livré à l’examen
des planches qui lui ont été soumises.

Le concours se divise en deux parties.
L’une comprend l’histoire et le genre. L’autre
les paysages, intérieurs, etc.

Trente-quatre planches sont entrées en
lice : 18 pour la première partie; 16 pour la
seconde. Toutes ont été enregistrées et
numérotées dans le N° du 15 mai du Journal
des Beaux-Arts.

Le concours, dans la première partie,
offre un progrès sensible sur les concours
précédents. Le but que désire atteindre l’ad-
ministration du Journal en établissant des
concours de cette nature, paraît avoir été
compris : répandre dans le public le goût
d’un art dans lequel notre école a compté
tant d’illustrations et développer en même
temps chez l’artiste le sentiment de l’idéal et
-de la nature par des compositions destinées
à plaire aux yeux comme à l’esprit.

Les 18 planches comprenant la première
partie satisfont dans une limite heureuse à
ces exigences. Quatre d’entre elles ont par-
ticulièrement fixé l’attention du jury qui y a
rencontré de réelles qualités de composition
et de facture. Après délibération et après
comparaison, le jury a décidé de décerner le
1er prix au N° 31, intitulé : Le Dimanche
matin.

L’ouverture du billet cacheté a donné le
nom de M. Albrecht Dillens (1).

Le second prix à la planche portant le
N° 33, et intitulée : Le Politique.

(1) Rappel du deuxième prix partagé (histoire,
genre, etc.) de 1873.

Le billet cacheté ayant été ouvert, a fait
connaître le nom de l’auteur qui est M. Théo-
dore Gérard.

Le troisième prix a été partagé entre le
N° 15 (avec mention spéciale)), intitulé : La
Promenade et le N° 22, intitulé : Le Duo. Le
N° 15 n’est pas dépourvu de défauts, mais
un véritable tempérament d’aquafortiste s’y
révèle et le sujet a paru constituer un
ensemble varié et original. Le N° 22 est une
œuvre distinguée où se fait sentir un artiste
consciencieux et sérieux. Il a semblé au jury
que ces deux planches méritaient un prix
ex aequo.La Promenade est de M. J. Van de
Kerckhove. Le Duo est de M.Van Keirsbilck.

Ces décisions ont été prises à l’unanimité
ainsi que celles qui suivent :

Mention honorable au N° 30 (Les pauvres
gens) où l’on rencontre, surtout comme
expression, de bonnes parties.

Mention honorable au N° 26 (Les Gantois
devant Philippe le Hardi). Cette planche, très
minutieusement terminée, a des qualités in-
contestables, mais elle est dénuée de style.

Mention honorable au N° 12 (Premiers
jours de Philippe le Beau) où l’on rencontre
de l’intention, de l’acquit, mais d’où l’intérêt
et le naturel sont absents.

Mention honorable au N° 16 (Neuf types
du XVI& siècle). Compositon originale; mo-
notonie dans le travail qui doit être du reste
celui d’un artiste habitué ù la pointe.

Mention honorable au N° 9 (Mort de Marie
de Bourgogne).

La deuxième section, dans son ensemble,
n’offre pas un résultat aussi heureux que
celui du concours précédent. Quoi qu’il en
soit, trois paysages ont immédiatement
attiré l’attention du jury par leurs qualités
d’expression, de facture et d’effet.

Le premier prix a été partagé entre le
N° 25 (Petite ferme en Flandre) et le N" 4
(Souvenir de la Marne).

L’ouverture des billets cachetés a donné
pour le N° 25 le nom de M. Félix De Baerde-
maeker et pour le N° 4 celui de M. Edgar
Baes (i).

L’un des seconds prix a été octroyé au

(1) M. Edgar Baes est troisième prix d’histoire
du concours de 1872 et second prix partagé (histoire
et genre) de 1873.

N° 32 : ( Vue de Monnïkendam) (î) l’ouverture
du billet cacheté a donné le nom de l’auteur,
M. Albrecht Dillens.

Le deuxième second prix n’a pas été dé-
cerné.

En terminant, le jury ne peut s’empêcher
de faire remarquer aux artistes et surtout aux
débutants, l’utilité et l’intérêt qui s’attachent
aux concours ouverts par le Journal des
Beaux-Arts. En effet, indépendamment d’une
récompense dont le côté honorifique ne
constitue pas la seule valeur, l’artiste a la
satisfaction de voir son œuvre répandue à
un grand nombre d’exemplaires dans tous
les centres artistiques. Nous ne saurions
assez encourager cette entreprise qui ré-
pond d’une manière si intelligente aux vœux
des amis des arts.

Fait en séance à Bruxelles, le 22 juin 1874.

(Signé) : A. Robert.

E. DE SCHAMPHELEER.

J. B. Meunier.

UN GRAVECJR ELAMAND INCONNU

DU xvne SIÈCLE.

Nous résumons sous ce titre quelques ren-
seignements extraits du Beiblatt de Leip-
zig (2).

Les biographes renseignent un peintre du
nom de Jean-Baptiste Gaspars, né à Anvers,
élève de Thomas Wiilebord Bosschaert, ex-
patrié en Angleterre sous le règne de Char-
les II, employé par Lely et Kneller, bon
peintre de portraits lui-même et excellant
dans les tapisseries, mort à Londres en
1691. Deux portraits de Charles II, dus à son
pinceau, se voient à Londres, à Painter’s
Hall et à l’Hôpital St-Barthélemy. Horace
Walpole et Immerzeel (et nous-même après
eux), le nomment ainsi que nous l’avons
écrit plus haut. Nagler le cite sous le nom
de Johann Gaspar Baptist, peut-être parce
qu’en Angleterre on l’aura désigné comme
«Lely’s Baptist. » Ces diverses appellations
doivent être remplacées par le nom dont il a
signé lui-même une de ses gravures : Janba-

TIST JASPERS.

Dans un livre rare et curieux intitulé :
« The extravagant Sheperd or the History of

(1) Ou Alkemade. Ce nom n’a pu être bien défini
par suite d’une tache dans le papier.

(2) Directeur : von Lützow. Edr : Seemann.
 
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