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N° 2.

51 Janvier 1874.

Seizième Année.

JOURNAL DES BEAUX-ARTS

ET DE LA LITTÉRATURE

paraissant dm feispar mois, sous la direction de M. Ad. SIEET, meinlire de l'Académie royale de Belgique, memlire correspondant de la Commission royale des nionnmenfs, membre de
l'Institut des provinces de France, de la Société française d'Arcbéologie, de l'Académie de Reims, de l'Académie il'Archéologie de Madrid, etc.

*” «-«bonne, à Anvers, chez TF.SSARO, éditeur; à Bruxelles, chez DECQ et DUHF.NT et chez
Ml QUARDT; à Garni,chez HOSTE et ebez ROGGHÉ; à Liège, chez DE SOER et ehez DECQ ; dans les
tuircs villes, chez tous les libraires. Pour l’Allemagne, la Russie et l’Amérique : G. MUQUARDT. La
France : V»- RENOUA RD. Paris. Pour la Hollande: MARTIN US N Y Ht) FF, à la Haye. Pour l’Angleterre et
I Irlande : chez POTTER’SNewspaper Office, 53, Piccadilly. à Londres. — Prix, d'abonnement : pour
toute la Belgique, (port compris). Par an, 9 fr. — Étranger,‘(port compris) : Allemagne, Angleterre,

France, Hollande, Italie et Suisse, 12 fr. P*ur les autres pays, même prix mais le port en sus.— Prix
par numéro 50 c. — uéciamcs - 50 c. la ligne. — Pour les grandes annonces on traite a
f orfait. — Annonces : 40 c. hi ligne. — Pour tout -ce qui regarde l’administration ou le s-
aunonces s’adresser à M. le Directeur du Journal DES Beaux-Arts, rue du’Casino.» St-Nicolas.
— Il pourra être rendu compte des ouvrages dont un exemplaire sera adressé à la rédaction.

LITTÉRATURE NATIONALE.

SOMMAIRE : Belgique : Concours. — Littéra-
ture nationale. — Iconographie : Eaux-fortes
de M. Geets. — L'Ornement polychrome publié
par la maison Didot. — Corr. part. Ornemen-
tation de l’église du Béguinage à Malines. —
Industrie d’art. — France : Corresp. part, de
Paris. — Angleterre. Corr. part. Un nouveau
tableau de Raphaël. — Chronique générale.
— Annonces.

Belgique.

CONCOURS

DE

GRAVURE A L’EAU-FORTE

OUVERT PAR LE

JOURNAL DES BEAUX-ARTS EN 1 874,

L’Administration du Journal des Beaux-Arts
ouvre aujourd’hui, pour 1874, son concours de
gravure à l’eau-forte aux conditions suivantes :

Une somme de MILLE FRANCS, qui, dans
aucun cas, ne sera dépassée, est affectée aux
prix qui se divisent ainsi :

HISTOIRE ET GENRE.

Un premier prixde 300 FRANCS pour la meil-
leure gravure à l’eau-forte représentant, soit u:i
sujet inédit, soit une copie d’un tableau flamand
ancien ou moderne.

A mérite égal, la préférence sera donnée au
sujet inédit.

Un second prix de 200 FR : et un troisième
prix de 100 FR : dans les memes conditions.

PAYSAGES.—INTÉRIEURS, ETC.

Un premier prix de 200 FRANCS et deux prix
de 100 FRANCS chacun.

La dimension des cuivres ne pourra excéder,
en hauteur : 260 millimètres, et, en largeur : 190
millimètres. Dans cette limite, les ariistes sont
libres d’assigner telles mesures et telles formes
qu’ils jugeront nécessaires, à leur travail.

Les artistes couronnés au concours précédent,
ne peuvent prendre part au concours que nous
ouvrons aujourd’hui qu’à la condition de ne
point remporter un prix égal en rang à celui
qu’ils auraient obtenu dans les concours anté-
rieurs. Si l’ouverture du billet cacheté amenait
un cas semblable, le prix sera donné à la plan-
che venant après. dans l’o- dre indiqué par le jury.

Les artistes étrangers sont admis à concourir
s’ils ont un an de résidence dans le pays.

Les auteurs devront faire remettre leurs cui-
vres, avec deux exemplaires, tirés, l’un sur chi-
ne. l'autre sur papier blanc ordinaire, à l’Ad-
ministration du journal, rue du Casino, à S1 Ni-
colas (Flandre Orientale), pour le 30 Avril 1874
(Affranchir.) Toute planche remise après celte
date ne pourra prendre part au concours. Les
auteurs ne pourront pas se faire connaître, mais
ils accompagneront leur envoi d’un billet cacheté
contenant leur nom et leur adresse. Sur l’enve-
loppe ils indiqueront sommairement et claire-
ment le sujet de leur planche.

Les gravures couronnées seront la propriété
du Journal des Beaux-Arts qui s’engage à les pu-
blier et à en remettre 25 Ex. d’artiste aux au-
teurs. Lescuivres lion couronnés seront restitués.

Le rapport du jury sur le concours de 1873 a.
été publié dans le n° du 15 Juillet dr.

Nous éprouvons toujours un sentiment
de légitime fierté quand nous voyons l’é-
tranger relever les œuvres d’élite qui éclo-
sent au sein de la nation belge. Ces preuves
d’estime, ces actes de justice nous touchent
profondément,et, dans une certaine mesure,
nous consolent de l’extrême tiédeur avec
laquelle ces mêmes œuvres sont accueillies
par notre public. Nous avons soigneuse-
ment inscrit dans ce journal, depuis plu-
sieurs années, ce que les critiques les plus
autorisés de la France, de l’Italie, de l’Es-
pagne et de l’Allemagne ont pensé de l’im-
mense travail consacré par M. Ferd. Loise
aux littératures de ces divers pays, travail
immense,disons-nous, monument grandio-
se, devrions-nous ajouter, et que l’auteur
achèvera, nous n’en doutons pas, par le
couronnement de l’édifice qui sera l’histoire
littéraire de l’Angleterre.

Le point de départ, on s’en souvient
peut-être, de cette série importante de li-
vres destinés à devenir le corpus poeticum
de l’Europe lettrée, est une simple question
posée par l’Académie Royale de Belgique :
Histoire de l'influence■ de la poésie sur la
civilisation. M. Loise, amené par la nature
du sujet à fournir des preuves, s’est.trouvé
insensiblement conduit à faire deeequi n’é-
tait qu’un accessoire, l’objectif principal de
ses idées. Le livre fut couronné, et, de ce
premier succès, datent tous les autres.
Qu’on vienne encore nier l’influence et l’uti-
lité des concours même académiques !

C’est de l’Allemagne que nous vient en-
core aujourd’hui l’article qu’on va lire et
qui prononce, sur la dernière œuvre de M.
Loise, une appréciation d’ensemble bien
faite pour nous flatter dans notre amour-
propre national. Ce jugement, pris de haut,
précède l’étude analytique à laquelle nous
nous sommes nous-méme livré, étude
que les exigences sans cesse renaissan-
tes de l’actualité dans les arts, ne nous a
pas encore permis d’insérer. L’article de
M. Heinrich Rikkerl, une des forces de la
littérature critique moderne, a paru dans
la première Itevue de l’Allemagne. (Blàlter
fur lilierarische Ünlerhaltung). A tous ces
litres, un document pareil devait trouver
sa place dans le Journal des Beaux-Arts
qui ne peut que s’honorer par de sembla-
bles hospitalités.

Après une introduction où l'autenr, ap-
préciant la tendance des ouvrages de nos

jours qui traitent de la littérature alleman-
de, fait ressortir cette idée que c’est la
partie historique et éducative qu’on met en
relief, en négligeant la partie esthétique :

« En voici un, dit-il, qui sonde avec une
pénétration qu’on n’a guère vue jusqu’à
présent, le côté esthétique et technique de
la poésie, c’est à dire celui où les artistes
eux-mêmes se placent pour juger les créa-
tions delà plume ou du burin.» Puis il
continue ainsi :

« Si le livre de M. Ferdinand Loise nous
représente le développement de notre poé-
sieallemandeavec la souplesse et l’élégance
de la langue la plus distinguée, dont le
génie littéraire et poétique est totalement
différent du nôtre, le lecteur allemand y
trouve une double jouissance. Il voit se dé-
rouler sous ses yeux le riche trésor de la
littérature germanique qui lui est | oui* ainsi
dire inné, et en même temps il voit le re-
flet de ces tableaux si familiers pour lui
dans le miroir d’une individualité étrangère
dont la compétence personnelle se justi-
fie assez d’elle-même pour n’avoir pas be-
soin d’autre preuve. Il serait difficile à un
français de trouver en lui cette entente toute
remplie d’amour, cet attachement si vif
aux choses allemandes qui fait de cette
production de la littérature belge une ap-
parition si éminemment gracieuse et char-
mante, en ce moment surtout. La double
situation de la Belgique entre les deux
grandes littératures explique seule qu’un
écrivain, quel que soit son talent, puisse
s’identifier ainsi avec l’une sans rien perdre
de son originalité dans l’autre. Si l’on con-
sidère de ce point de vue la situation géné-
rale de la vie intellectuelle et de la littéra-
ture belge, un jugement impartial accordera
qu’on peut lui présager un brillant avenir
et qu’on doit reconnaître son droit à une
existence nationale, dans la sphère parti-
culière où elle se meut, au moins dans
quelques productions remarquables comme
celle dont nous nous occupons ici.

Les allemands, on le comprend sans
peine, sont tentés de rapporter simplement
à la littérature française tous les livres bel-
ges écrits en français. Et quand on se rap-
pelle que la plus grande partie de la Belgi-
que est habitée par un peuple germanique
autant que ceux de la Souabe ou de la Ba-
vière et que ces Germains des bords de
l’Escautoude la Lys sont forcés de soutenir
! une lutte opiniâtre et inégale, non pour la
I suprématie, mais pour l’emploi même de
 
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