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N° 16.

31 Août 1874.

Seizième Année.

JOURNAL DES BEAUX-ARTS

ET DE LA LITTERATURE

paraissant deux fois par mois, sous la direction de M. Ad. SIRET, membre de l’Académie royale de Belgique, membre correspondant
de la Commission royale des monuments, membre de l’Institut des provinces de France, de la Société française d’Archéologie, etc.

ON S’ABONNE : à Anvers, chez TESSAEO, éditeur; à Bruxelles, chez DECQ et
DIJHENT et chez MUQUAEDT; à Gand, chez HOSTE et chez BOGGHÉ ; à Liège, chez DE SOEE
et chez DECQ : à Louvain, chez Ch. PEETEES ; dans les autres villes, chez tous les libraires. Pour
l’Allemagne, la Russie et l’Amérique : C. MUQUAEDT. La France : V EENOUAED, Paris. Pour
la Hollande : MAETINUS NYHOFF, à la Haye. — PRIX D’ABONNEMENT :
pour toute la Belgique (port compris). Par an, 9 fr. — Etranger (port compris) : Allemagne, Angle-

terre, France, Hollande, Italie et Suisse, 12 fr. Pour les autres pays, même prix, le port en sus. —
PRIX PAR NTJJVIIUIvO : 50 c. — BECLAMlCS : 50 c. la ligne. — Pour les
grandes annonces on traite à forfait. ~ ANN ON CES : 40 c. la ligne. — Pour tout ce qui
regarde l’Administration ou les annonces s’adresser à l’Administration, rue du Progrès, 28, à
St-Nicolas (Flandre orientale) ou à Louvain, rue Marie-Thérèse, 22. — Il pourra être rendu compte
des ouvrages dont un exemplaire sera adressé à la rédaction.

SOMMAIRE : Belgique : M. André Van Hasselt
pour la dernière fois. — Hait mags. — Introduc-
tion de l’histoire de l’art dans les écoles secon-
daires et supérieures. — Allemagne : Correspon-
dance particulière. — Chronique générale. —
Nécrologie. —Périodiques illustrés. —Annonces.

Belgique.

M. ANDRÉ VAN HASSELT

FOUR LA DERNIÈRE FOIS.

Nos lecteurs se rappelleront peut-être que
M. André Van Hasselt nous a décoché un
jour, dans Y Art universel, un trait que nous
lui avons retourné et qui doit l’avoir pro-
fondément blessé, à en juger par la bile qu’à
cette occasion il a déversée sur nous, sans
que jamais il nous ait été possible de dé-
couvrir à quel propos tant de colère, et, sur-
tout, tant de grossièretés de langage.

Nous avions reçu de ce haineux person-
nage une réponse à notre réplique, réponse
accompagnée de la lettre suivante où nous
rencontrons une phrase bien risquée pour
un Inspecteur des écoles normales de l'Etat.

Bruxelles, 10 juin 1874

Monsieur,

Vous avez bien voulu me consacrer un article assez
développé dans le dernier numéro de votre Journal
des Beaux-Arts. Cet article, dont j’ai pris connaissance
hier seulement, me donne le droit de disposer, dans
votre publication de l’espace nécessaire pour vous
expliquer (sic) et pour m’expliquer moi-même. J’aurai
l'honneur de vous adresser ma réponse au moins dix
Jours avant la mise en vente de votre numéro du
30 juin. Il n’est pas nécessaire, je pense, que je vous
,a signifie par ministère d’huissier. En tout cas vous la
recevrez.

Agréez, Monsieur, l’assurance de mes civilités.

A. VAN HASSELT.

Naturellement,nous avons refusé net d’in
sérer une prose dont la forme avait quelqu
chose d’insensé et nous la lui avons renvoyé'
en motivant notre refus. De plus, cette loiigm
et maladive plaidoirie promettait une suite
car l’auteur avait, sans façon, accompagné s:
signature des mots : à continuer. Innovatioi
t°ut au moins bizarre que celle qui consisti
^ substituer l’autorité du premier venu
celle du directeur d’un journal! Ensuite
tuteur, fidèle à une tactique où l’on retrouv
la finesse de ses subtilités et abandonnai)
*e véritable terrain de la question, saisissai
1 occasion pour frapper ailleurs et plus hau
tjue sur nous.

Les journaux, à qui M. A.Van Hasselt s’est
adressé, ont-ils reculé devant l’hospitalité
compromettante à donner à sa prose? Nous
avons quelques raisons très-plausibles de le
croire. La lettre (ou plutôt les lettres qui
nous étaient destinées) vient de paraître en
brochure, nous dit-on, car M. A. Y. H. abien
voulu ne pas nous l’adresser.

Nous ne prendrons plus la plume au sujet
de cette insipide et inconcevable sortie d’un
homme à qui son âge et sa position officielle,
administrative et littéraire,auraient dû inspi-
rer plus de dignité. S’il a du temps à perdre
à rechercher nos vétilles littéraires dans ce
que nous avons écrit depuis l’âge de 18 ans
(80 volumes environ), soit! Nous ne l’imite-
rons pas, nous pouvons mieux employer nos
loisirs. D’ailleurs, la besogne a été faite
depuis longtemps. On consultera avec fruit
sur les us et coutumes littéraires de M. An-
dré Van Hasselt certaine brochure intitulée :
Manufacture de plagiats, etc., Bruxelles,
1847, Raes; et aussi la foudroyante ana-
lyse faite par M. Bormans de la science de
celui qui se pose si étourdiment devant celle
des autres.Cependant, nous ne voulons nous
taire qu’à moitié et il nous sera permis, en
guise de conclusion, de céder la parole à
l’honorable et vénéré M. Grandgagnage, pré-
sident honoraire à la cour d’appel de Liège,
qui, à propos de M. Van Hasselt bavant
aujourd’hui sur tout le monde, s’exprime
ainsi dans le prologue de La vie champêtre
(1 vol. in-18. Bruxelles. 1874. E. Decq et
GnuzéJ :

« .... Il n’y a que l’envie qui puisse avoir
» porté un homme, dont le nom désormais
" souillerait notre plume, à oublier toute con-
» venance, toute dignité, tout respect de soi-
» même, pour nous adresser dans certain
» journal des paroles grossières, ignobles.
« Plaignons le malheureux, et tâchons de ne
" pas le mépriser.

« Avait-il compté, pour faire parler de lui,
» sur le scandale d’une polémique dans les
n petits journaux? A-t-il attendu la publication
a de ce qui devait être le dernier volume du
» Congrès de Spa, pour dégorger une bile
« accumulée, sans craindre la réplique dans un
« écrit plus ou moins durable ?

» Tel qu’on nous dépeint l’homme, nous ne
" pouvons manquer de le voir reparaître et se
" répandre en nouvelles grossièretés sans
n avouer ses motifs : ce sera notre vengeance ;
" le coupable se flétrira lui-mème en se fai-
» sant de mieux en mieux connaître.

» On dit qu’il prépare ou, du moins, qu’il
« voudrait préparer, si c’était possible, une
" réponse au savant professeur qui a relevé
« de nombreuses bévues dans son Cléoma-
" dès ; il n’attendra pas sans doute, pour pu-
" blier son œuvre, que les infirmités de la
n vieillesse ou un événement pire encore rende
" impossible une réplique du savant profes-
" seur. Un Belge, un vrai Belge est inca-
ii pable de pareille lâcheté.

n En voilà beaucoup trop. Laissons cet
n homme à la honte de ses bas et ignobles
n propos ; hâtons-nous de revenir à des gens
n bien élevés, de langage poli et de cœur bien
n fait, n

Ad. Sirf.t.

HALT MAGS.

i.

BLASONS, CRIS d’aRMES. — EMBLÈMES, DEVISES.

Au treizième siècle, la catholique Féodalité
eut ses blasons et ses cris d’armes; au quin-
zième, la néo-platonicienne Renaissance ses
emblèmes et ses devises.

Les couleurs piimitives appliquées sur le
bouclier en «partissements» géométriques,
constituèrent les armoiries les plus an-
ciennes. Métaux et émaux se virent bientôt
historiés de silhouettes d’êtres animés ou
d’objets connus dont la représentation toute
hiéroglyphique n’exigeait aucune connais-
sance des arts du dessin. Le Pal eschiqueté
figurait les palis ou pieux du camp retranché
de la plaine ; la Fasce bretesquée les créneaux
du donjon sur la colline.

Le soin décoratif de la targe du chevalier
était dévolu au servant d’armes qui, le matin
de la bataille ou de la joute; d’une brosse
martialement promenée, rafraîchissait les
émaux criards distinguant les preux sous
l’uniforme coquille de fer.

Nous avons dessiné au National Muséum
 
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