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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 4,1,2,1: Texte 2,1): Etat moderne — Paris, 1813

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https://doi.org/10.11588/diglit.4819#0014

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DE LA PROVINCE DE BAHYREfï. I I

pas ete accompagne de quelques personnes versées dans la connoissance des
monumens de l'antiquité (i).

L'ingénieur en chef Lepère, mon frère, accompagné de MM. Faye, Chabrol
et Lancret, ingénieurs des ponts et chaussées, à la suite d'une tournée dans les
provinces de Rosette et de Bahyreh, qui avoit pour objet de reconnoître le canal
de Rahmânyeh à Alexandrie, se rendit en cette dernière ville, où ce canal porte
les eaux du fleuve ; ces ingénieurs en repartirent le 4 pluviôse an 9 [ 24 janvier
1801] pour aller visiter le monument indiqué à la tour des Arabes : la relation
de cette reconnoissance est consignée dans le n.° 107 du Courrier de l'Egypte.
Depuis la descente des Anglais à Abouqyr, le chef de brigade du corps des
dromadaires, M. Cavalier, avoit fait aussi quelques excursions dans cette partie,
où il me dit avoir rencontré des ruines considérables. D'après toutes ces indi-
cations , je profitai d'une dernière reconnoissance que cet officier fut chargé de
faire par le général en chef Menou, pour s'assurer de l'étendue de l'inondation
du lac Maréotis, dont l'entière submersion, qui date de la fin de prairial an 9
[juin 1801], ainsi que j'aurai occasion de le dire plus amplement dans mon
Mémoire général sur les lacs maritimes de l'Egypte, avoit pour but de resserrer
les Français dans Alexandrie, en fermant leur communication avec la division de
l'armée au Kaire.

Nous partîmes d'Alexandrie, le 16 floréal an 9 [6 mai 1801], avec le chef de
brigade M. Cavalier à la tête de quarante hommes montés à dromadaire, et un
officier de marine, M. Gard, qui avoit ordre de prendre des sondes sur divers
points du lac. Après trois heures et demie, nous arrivâmes aux deux premières
îles de la vallée de Maryout, que les eaux dépassoient déjà beaucoup, et que l'on
fortifioit alors pour la défense de cette partie resserrée du lac, qui forme la tête
nord de cette vallée. Nous passâmes dans ces îles avec une des barques qui nous
suivoient. Nous trouvâmes, ce même jour, vers les cinq heures du soir, quarante
pouces pour la plus grande profondeur d'eau dans la ligne transversale de cette
partie du lac, dont la largeur peut être de cinq à six cents toises. Ayant bivouaqué
dans l'île, nous continuâmes de naviguer le lendemain dans le lac, que nous
descendîmes avec les eaux d'inondation jusques à près de deux lieues dans l'ouest-
sud-ouest, suivis de l'escorte, qui côtoyoit la rive occidentale du lac. A cette
distance des premières îles, nous ne trouvâmes plus, le 17 floréal, sur les huit
heures du matin, qu'une profondeur de sept à huit pouces d'eau; nos barques
étant échouées, nous les quittâmes pour achever la reconnoissance par terre :
les eaux de l'inondation cessoient à une demi-lieue au-delà; elles avoient un
mouvement très-sensible : nous continuâmes cependant de remonter la vallée
pour en reconnoître le gisement, et nous donner le temps d'observer, dans les
jours suivans et à notre retour, les progrès et les limites de l'inondation.

Nous arrivâmes bientôt à un santon dont les eaux étoient encore éloignées
de trois quarts d'heure de marche. Ce santon, nommé Qpubbet- el-Kheyr, est,
suivant l'usage, le tombeau de quelque cheykh Arabe pris en vénération, situé

( l ) Voir le Courrier de l'Egypte, journal imprimé au Kaire, n.° 96.

£■ M. TOME II. B *
 
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