LeCamus de Mézières, Nicolas: Le génie de l'architecture ou l'analogie de cet art avec nos sensations (Paris, 1780) [Cicognara, 460]

DË L’ARCHITECTURE. 3^
denticules , ôc quelquefois même l’un & l’au-
tre. On taille souvent difféfens ornemens dans
les moulures; cet Ordre admet de la richesse
dans la frise : on y place des rinceaux d’orne^
mens ; quelques Architeéles même en font la
frise bombée ^ ce qui n’est pas toujours exempt
de critique. Quand les moulures de la corniche
de F entablement sont enrichies d’ornemens 3
celles de l’architrave le sont aulîi. Mais on ob^
servera que jamais on ne pratique d’ornemens
sur les filets, ils doivent toujours être lisses *
& avoir les arrêtes bien vives ; de sorte qu’on
peut regarder comme réglé générale ^ qu’il
faut que les ornemens & les corps lisses soient
alternatifs : c’eshà-dire , quand on emploie les
ornemens ? il doit y avoir une moulure lisse àc
une taillée, ce qui donne du repos à la vue
ôc s’oppose à la confusion.
L’Architeâure est comme une belle femme*
elle doit plaire par elle-même , il lui faut peu
d’ornemens*
On observera cependant que , si Ton enn
ploie des ornemens dans la corniche de l’en-
tablement , il faut en tailler quelques-uns dans
differens membres de l’architrave } mais avec
C