LeCamus de Mézières, Nicolas: Le génie de l'architecture ou l'analogie de cet art avec nos sensations (Paris, 1780) [Cicognara, 460]

isi L E G É N I E
pente 6c un revers en conséquence ? asin que
toute l’eau puisise se rendre en-dehors , & le
tout sécher promptement. Il vaut mieux pa-
ver une cuisine avec de bon pavé refendu en
deux s en mortier , chaux 6c ciment ^ que de
se servir de dalles qui deviennent dangereuses
dans les chûtes ; on y glisse aisément} pour îe
peu qu’il y ait quelques parties grasses ré-
pandues , ou seulement un peu d’eau ; il en
arrive les accidens les plus trilles, ôc avec
le pavé on n’ell pas sujet à ces inconvéniens9
C arde-Mangçr.
Attenant 6c par une entrée particulière ^ il
doit y avoir un garde-manger ; il saut que
son exposition soit placée au Nord 3 que les
eroisées soient en abat-jour , en forme de sou«
pirail } de façon que les rayons du soleil ne
puissent jamais y pénétrer : il est nécessaire
d’avoir au moins deux baies de cette espece 3
afin que l’air circule dans le pourtour des
murs. On mettra deux rangs de tablettes y ôc
au-defîous de fortes tables ; si l’endroit étoit
voûté 3 il n’en vaudroit que mieux 3 & dans
la partie la plus haute il faut sceller plusieurs