LeCamus de Mézières, Nicolas: Le génie de l'architecture ou l'analogie de cet art avec nos sensations (Paris, 1780) [Cicognara, 460]

S allô n.

Le sa lion est la piece d’assemblée ou le
donnent les fêtes ; c’est dans cet endroit oix
se pratique le plus grand cérémonial : c’est
en conséquence dans ce lieu où la magnisi-
cence doit se développer , où la richesse doit
être prodiguée , où l’Artiste enfin doit dé-
ployer son goût y son génie : les marbres, les
bronzes } la dorure 3 la sculpture } la peinture
& les glaces lui prêteront leur secours ; les
tapisseries que nous avons poussées à un si
haut point de beauté peuvent l’enrichir : le
cryftal de roche pour les lustres ,, les giran-
doles . les candélabres, les statues précieuses^
les vases les plus riches , les porcelaines les
plus rares} peuvent concourir à l’embellisse-
inent de ce lieu. Les meubles dont nous avons
porté si loin la persection pour l’élégance &
la commodité . ajouteront à la richesse. C’est
ici que la magnisicence du Maître doit se
manisestçr : tout y peut être recherché ; l’Art f
sans s’y faire trop sentir y doit s’y développer,
que les milieux soienjt bien soutenus, que tout
y soit bien cadencé ; les percés bien symétyh