LeCamus de Mézières, Nicolas: Le génie de l'architecture ou l'analogie de cet art avec nos sensations (Paris, 1780) [Cicognara, 460]

DE L’ARCHITECTURE, ioj
Ici TArtiste doit: commencer à accorder
ses malles & ses détails avec l’intention
générale. Il doit s’attacher à produire des im-
pressions relatives les unes aux autres , ôc
à la destination succelïive de chaque piece.
Là ausli il peut employer la peinture , la
dorure & la sculpture : les glaces deviennent
nécessaires ; mais qu’il observe que c’est un
moyen d’orner dont il ne faut pas abuser : le
trop est toujours préjudiciable au but qu’on
se propose ; & si l’on prodigue les ornemens,
il sera impolsible d’enrichir de plus en plus ,
comme on doit le faire, les pièces nombreux
ses qui relient à décorer. Dans celle-ci on
peut employer le damas ou la tapilserie ^ en
les rensermant dans des cadres ,, dans des com-
partimens dont les pendans & les vis-à-vis
seront de même mesure , de même genre &
de même dimension ; sur-tout que l’Artisle
mette un frein à son imagination , le génie
qui le guide doit lui faire sentir les beautés
& les richesTes qu’il faut réserver pour son
sallon j sa chambre à coucher , ses cabinets,
& pour nombre d’autres pièces qui ne sont pas
moins intér.essantes.
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