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Toulotte, Anatole: Le roi Nabuchodonosor sur les monuments africains
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MONS. ANATOLE TOULOTTE
vie éternelle. C'est ce que le spirituel docteur explique d'une
manière pittoresque, en disant que les trois hébreux furent sauvés
à gauche, et que Sainte Crispine le fut à droite. Pour lui, du
reste, la gauche symbolise l'ancien testament, tandis que la
droite symbolise le nouveau. Les artistes africains, nous le savons
par les monuments qui restent, n'ont pas manqué d'utiliser cette
pensée.
Un aspect fort remarquable de la doctrine de saint Augustin,
c'est le soin qu'il prend, surtout dans sa polémique, d'unir cons-
tamment, dans le Christ, l'ancien et le nouveau testament. Il
avait à combattre les juifs, les païens, les hérétiques et les
schismatiques partisans de Donat, ceux qui accusaient Marcellm
de Kome et Cécili en de Carthage. En face de tous ces adver-
saires, il s'efforçait de démontrer, non seulement l'unité du vrai
Dieu, mais aussi l'unité et la catholicité de la vraie église.
Confesser la foi en Dieu, dans le Dieu unique, souffrir et
mourir pour Dieu et pour son église, les martyrs l'ont tait de
tout temps. L'ancien testament en offrait deux exemples remar-
quables: celui des trois hébreux et celui des septs macchabées
avec leur mère. Les uns avaient été sauvés, quant au corps, et
les autres l'avaient été quant à l'âme; les uns figuraient les
juifs qui ont la promesse des biens temporels, et les autres sym-
bolisaient les gentils qui ont la promesse des biens spirituels.
Or, à la fin du IV siècle et au commencement du V, en
Afrique surtout, tous les adversaires du christianisme se plai-
gnaient vivement des lois impériales portées contre eux, prin-
cipalement en vue de réprimer les excès auxquels ils se livraient
contre les catholiques. On sait ce que faisaient, dans toute la
ISTumidie, les circoncellions donatistes, et ce que firent les païens,
en particulier à Calama et à Susès.
Les excès commis par les païens et par les schismatiques
attirèrent donc sur eux des lois fort sévères, et dont ils se plai-
gnaient très vivement, ainsi qu'on le voit dans les écrits d'Au-
MONS. ANATOLE TOULOTTE
vie éternelle. C'est ce que le spirituel docteur explique d'une
manière pittoresque, en disant que les trois hébreux furent sauvés
à gauche, et que Sainte Crispine le fut à droite. Pour lui, du
reste, la gauche symbolise l'ancien testament, tandis que la
droite symbolise le nouveau. Les artistes africains, nous le savons
par les monuments qui restent, n'ont pas manqué d'utiliser cette
pensée.
Un aspect fort remarquable de la doctrine de saint Augustin,
c'est le soin qu'il prend, surtout dans sa polémique, d'unir cons-
tamment, dans le Christ, l'ancien et le nouveau testament. Il
avait à combattre les juifs, les païens, les hérétiques et les
schismatiques partisans de Donat, ceux qui accusaient Marcellm
de Kome et Cécili en de Carthage. En face de tous ces adver-
saires, il s'efforçait de démontrer, non seulement l'unité du vrai
Dieu, mais aussi l'unité et la catholicité de la vraie église.
Confesser la foi en Dieu, dans le Dieu unique, souffrir et
mourir pour Dieu et pour son église, les martyrs l'ont tait de
tout temps. L'ancien testament en offrait deux exemples remar-
quables: celui des trois hébreux et celui des septs macchabées
avec leur mère. Les uns avaient été sauvés, quant au corps, et
les autres l'avaient été quant à l'âme; les uns figuraient les
juifs qui ont la promesse des biens temporels, et les autres sym-
bolisaient les gentils qui ont la promesse des biens spirituels.
Or, à la fin du IV siècle et au commencement du V, en
Afrique surtout, tous les adversaires du christianisme se plai-
gnaient vivement des lois impériales portées contre eux, prin-
cipalement en vue de réprimer les excès auxquels ils se livraient
contre les catholiques. On sait ce que faisaient, dans toute la
ISTumidie, les circoncellions donatistes, et ce que firent les païens,
en particulier à Calama et à Susès.
Les excès commis par les païens et par les schismatiques
attirèrent donc sur eux des lois fort sévères, et dont ils se plai-
gnaient très vivement, ainsi qu'on le voit dans les écrits d'Au-