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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0102

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88 ORDRE DES MÉL1ANTHËES

deux sépales latéraux et le sépale postérieur, forme comme une sorte de
promontoire à la surface duquel ou voit bientôt se développer un disque
glanduleux. Ce disque, qui se relève du côté postérieur de la fleur de ma-
nière à figurer une sorte de parapet, n'est autre chose qu'un gonflement du
tissu du réceptacle. Ce n'est en aucune manière, comme l'ont cru quelques
botanistes , ni le représentant de l'étamine qui manque , ni les traces d'un
verticillc intermédiaire entre l'androcéc et le pistil.

Pistil. L'androcéc, ai-je dit, ne se compose jamais que de quatre éta-
mines : bien qu'elles naissent en deux fois et qu'elles fassent partie d'un
verticillc de cinq organes dont un a avorté , cependant les quatre étamines
s arrangent bientôt de façon qu'elles forment les quatre angles d'un quadri-
latère parfaitement régulier. Quatre mamelons alternes avec les étamines
constituent les premiers éléments du pistil. Ces quatre mamelons, complète-
ment libres à l'origine, sont promplemcnt connés à leur base et forment une
sorte d'enceinte continue quadrilatérale plus élevée vers les angles que sur les
côtés. Cette enceinte s'accroît de plus' en plus en restant régulière, et sur sa
paroi interne on remarque bientôt quatre saillies qui s'étendent du sommet
à la base et qui sont alternes avec les angles. Ces quatre saillies, qui for-
ment comme autant de contre-forts, sont les rudiments des cloisons ; elles
s'avancent de plus en plus à l'intérieur, s'y rencontrent, s'y soudent et
divisent la cavité d'abord unique de l'enceinte en quatre compartiments.
D'un autre côlé et en même temps on observe, au pied de chaque angle, et
par conséquent au fond de chacun de ces quatre compartiments, une petite
excavation qui devient de plus en plus profonde et qui forme comme un
puits qui prolonge d'autant inférieurement la cavité de chacun de ces com-
partiments. C'est dans ces sortes de puits, dans l'angle interne, que naissent
les ovules; ils sont au nombre de deux dans les Melianthus minor, et situés
l'un à côté de l'autre ; ils se revêtent de deux enveloppes , et deviennent
anatropes en se tournant le dos, de façon que leurs raphés sont contigus.
Ils sont, au contraire, en grand nombre dans les Melianthus major, et situés
sur deux séries; ils naissent successivement de la base au sommet, en sorte
que les plus jeunes sont en haut et les plus âgés en bas. Celte enceinte pis-
tillaire, partagée ainsi en quatre compartiments, se gonfle à sa base dans la
partie qui donne naissance aux ovules et s'effile dans la partie supérieure
qui est vide. La partie gonflée, c'est l'ovaire; la partie effilée, c'est le style.
Quant aux quatre mamelons primitifs qui formaient dans la jeune enceinte
continue comme quatre crénelures, ils sont portés au sommet du style, se
recouvrent de papilles glanduleuses, cl, se soudant plus ou moins entre eux,
constituent un stigmate quadrilobé.
 
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